Les parties en conflit au Yémen ont décidé jeudi de libérer des milliers de prisonniers à l'occasion de leurs pourparlers organisés à Stockholm, sous l'égide de l'ONU, ont rapporté des médias locaux.
Les pourparlers de paix entre le gouvernement yéménite et les représentants du mouvement houthis ont été entamés jeudi en Suède sous les auspices de l'ONU.
Salut un début "prometteur", l'Envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths, a déclaré lors d'une conférence de presse que la réunion des délégations yéménites en Suède était déjà une "étape importante" dans le processus de résolution du conflit.
M. Griffiths a ajouté que l'échange de prisonniers convenu par les deux parties au début des pourparlers permettrait à des milliers de familles d'être réunies, alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé la libération d'au moins 5000 prisonniers.
Une source des Nations unies, citée par la presse, a déclaré que les diplomates onusiens devraient organiser prochainement d'autres rencontres entre les parties en conflit pour discuter de nouvelles mesures à prendre pour renforcer la "confiance" et former "un organe de transition" au Yémen.
La Suède a appelé, de son côté, à des pourparlers "constructifs" pour mettre fin, à ce que la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallstrom, a qualifié d'une "catastrophe humanitaire" au Yémen.
Selon des sources médiatiques, l'envoyé spécial de l'ONU tente aujourd'hui de rouvrir l'aéroport international de Sanaa, de soutenir la reprises des activités de la banque centrale et d'instaurer une trêve durable dans le port de Hodeidah, contrôlé par les Houthis.
L'objectif de l'ONU à travers ses pourparlers est celui de parvenir également à un accord sur un cessez-le-feu "plus large" et à "un arrêt des frappes aériennes de la coalition", dans le but de préserver des milliers de civils et de répondre aux besoins alimentaires "urgents" de quelques 20 millions de yéménites qui souffrent de la malnutrition.
"Le peuple yéménite, tout particulièrement les enfants, attendent ces pourparlers de paix depuis longtemps déjà", a souligné, dans ce contexte, la ministre suédoise des Affaires étrangères.
Les pourparlers devraient durer une semaine, a indiqué Hanane El badaoui, porte-parole de l'Envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths.
La délégation houthie, accompagnée de M. Griffiths, était arrivée mardi soir à Stockholm, selon la chaîne suédoise SVT, précédant d'un jour la délégation du gouvernement yéménite.
Confiant son espoir de voir des progrès "sérieux" accomplis lors de ces pourparlers, M. Griffiths a ajouté : "nous devons agir aujourd'hui avant de perdre le contrôle du Yémen. N'abandonnons pas en dépit des défis qui nous font face".