Un volume global de pas moins de 80.000 tonnes de pomme de terre est programmé au stockage à l'échelle nationale dans l'objectif de réguler ses prix et d'assurer sa disponibilité durant les prochains mois, selon le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche.
Sur ce volume de pomme de terre d'arrière saison ciblé, il a été stocké, à ce jour, plus de 10.000 tonnes à l'échelle nationale, a indiqué le directeur central de la régulation et du développement des productions agricoles, Mohamed Kerroubi, dans une déclaration à l'APS, en marge d'un visite de travail effectuée en début de semaine à Boumerdes par le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi.
L'opération a pour objectif principal "d'éviter une raréfaction ou un manque de ce produit de consommation vital durant les mois de février et mars prochains, voire tout au long des mois de cette année", a-t-il expliqué.
Ce programme de stockage, récemment réactivé par le ministère de tutelle, vise également, selon le même responsable, la résorption du surplus de production, au même titre que du volume de pomme de terre déstocké et injecté sur les marchés actuellement (estimé à plus de 100.000 tonnes) .
"Le déstockage de cette quantité de pomme de terre a négativement impacté sur les prix de la pomme de terre, qui ont considérablement baissé, et de ce fait sont à l'origine d'importantes pertes subies par les producteurs et les agriculteurs", a relevé le meme responsable.
Sur un autre plan, M. Kherroubi a fait part d'une production prévisionnelle de 18 millions de tonnes de pomme de terre d'arrière saison attendue, à l'échelle nationale, sur une superficie ciblée de 60.000 ha.
Le stockage de la pomme de terre, entamé le 28 décembre écoulé, a été dicté par le constat d'une importante baisse du prix de ce produit, sur le marche national, a souligné, pour sa part, Ahcene Kedmani, président du Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre.
Le produit est actuellement écoulé dans une fourchette entre 18 à 25 da le kg chez les grossistes, a-t-il signalé.
D'ou la décision prise, a-t-il ajouté, de réactiver le programme de stockage du produit, en vue d'empêcher une baisse encore plus importante de ses cours, qui pourrait être, selon lui, à l'origine d'une "saison très difficile pour les agriculteurs et producteurs de la filière", a-t-il estimé.