Le gouvernement de la République Centrafrique et les groupes armés contrôlant la majorité du territoire centrafricain ont paraphé dimanche l'accord de paix conclu samedi à Khartoum (Soudan), a annoncé le porte-parole de la présidence à Bangui.
Selon Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) ayant supervisé les négociations, l'accord en question a besoin encore d'être affiné.
Dans un tweet qu'il a publié samedi soir, M. Chergui s'est dit content de l'accord paraphé. "Cet accord permettra au peuple centrafricain de s'inscrire sur la voie de la réconciliation, la concorde et le développement", a-t-il écrit.
De son côté, Igor Lamaka, l'un des représentants des groupes armés avait lui aussi affirmé samedi soir "qu'un "compromis venait d'être trouvé, au nom de l'unité, de la concorde et de la réconciliation nationale, c'est la paix qui a gagné".
Les négociations de Khartoum, lancées le 25 janvier sur initiative de l'Union africaine (UA) et de l'ONU, ont réunis les principaux chefs des groupes armés et une importante délégation gouvernementale centrafricains.
Le contenu de l'accord obtenu samedi demeure entièrement inconnu. D'importants points de désaccord, en particulier sur la question de l'amnistie des responsables de crimes et d'exactions, avaient entraîné jeudi une suspension des négociations. Cet accord est loin d'être le premier. Sept accords ont été signés en l'espace de cinq ans sans toutefois aboutir à aucun résultat.
Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, qui devrait se rendre à Khartoum afin d' y assister ne fera pas finalement le déplacement, a indiqué le porte-parole, Albert Yaloké Mokpeme, cité par des médias.
Les présidents du Tchad et du Soudan, respectivement Idriss Déby et Omar el-Béchir ne devraient pas non plus assister à la cérémonie, ont fait savoir des sources proches de leur entourage .
La Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants, est en guerre depuis 2013. En dépit de ses richesses minières , à l'instar de diamants, or et uranium, le pays figure parmi les pays les plus pauvres du continent africain.
Les groupes armés contrôlant entre 70% à 80% des richesses du pays sont en conflit permanant avec le gouvernement et la Mission de l'ONU (Minusca).