Benghabrit appelle à une amélioration continue des programmes scolaires

La ministre de l'Education nationale, Nouria  Benghabrit a mis l'accent, dimanche à Alger, sur l'impératif de l'amélioration et de l'allègement des programmes scolaires de façon "continue et pérenne" en développant la réflexion méthodique chez l'élève et en s'éloignant des méthodes de mémorisation-restitution.

Intervenant lors d'une session ordinaire du Conseil national des programmes (CNP), en présence des ministres de l'enseignement supérieur et celui des Affaires religieuses, respectivement Tahar Hadjar et Mohamed Aissa, ainsi que des représentants des ministères des Moudjahidine, de la Formation et de la Culture, Mme. Benghabrit a appelé les membres du CNP à élaborer les instruments de la mise en œuvre du cadre stratégique mis en place, citant  les référentiels nationaux des apprentissages, des évaluations, de la formation et de la gouvernance (Mar.Wa.T4).

La ministre a plaidé également pour la poursuite des efforts pour élaborer "le système national de standardisation pédagogique centré sur les composantes cognitives des compétences des élèves".

"Il ne s'agit pas d'une révision des programmes, mais d'une amélioration continue et permanente des composantes constituant les curricula", a indiqué la première responsable du secteur, invitant les membres du CNP à se pencher sur la question de profusion des sujets et des notions induisant des mécanismes de mémorisation-restitution au lieu de favoriser chez l'enfant les mécanismes du raisonnement et de la pensée (scientifiques ou littéraires).

Après avoir indiqué qu'il s'agit de "compléter le processus après l'élaboration des référentiels nationaux (Mar.Wa.T4)", elle a précisé que "ce rééquilibrage va donner lieu à une nouvelle approche de la progression des apprentissages fondamentaux, dans le domaine de la compréhension de l'écrit, de la culture scientifique et de la culture mathématique.

"Cette phase permettra d'introduire de manière ininterrompue et cohérente l'ensemble des modifications qu'exige l'opération d'enseignement-apprentissage. On n'est pas obligé d'attendre 5 ou 10 ans vu la nature des mutations sociétales et la rapidité des innovations scientifiques et technologiques", a-t-elle encore expliqué.

Par ailleurs, Mme. Benghabrit a estimé qu'il est question de mieux répartir les compétences à acquérir sur tout le cursus scolaire, ce qui donnera lieu, par voie de conséquence, à un allègement des programme, longtemps réclamé aussi bien par les élèves que par leurs parents".

A ce propos, elle a fait état du travail mené par son département à travers le centrage stratégique sur le cycle primaire, la centration sur les langages fondamentaux, à savoir la langue arabe, les mathématiques et les langues étrangères, l'introduction de contenus contextualisés ayant trait aux enjeux de l'éducation sanitaire et la lutte contre la corruption afin d'ancrer les valeurs d'intégrité et l'écocitoyenneté.

Saisissant cette occasion, Mme. Benghabrit a rappelé "les acquis de l'école algérienne, de l'indépendance à nos jours, et notamment les 20 dernières années", soulignant "le nombre d'élèves dépassant 1,5 million, la hausse des effectifs enseignants estimés à quelques 136.000, tous cycles confondus, et la réalisation de près de 7000 établissements scolaires, et ce depuis le lancement des réformes en 2003".

 

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