Sahara occidental : un séminaire international sur "la responsabilité" de la France dans le conflit

Les travaux du séminaire international organisé sous le thème "le rôle et la responsabilité de la France dans la résolution du conflit au Sahara occidental" se sont ouverts, jeudi, au siège du ministère sahraoui des Affaires étrangères en présence de délégations françaises aux côtés des associations de la société civile sahraouie.

Le coup d'envoi de cette rencontre, organisée conjointement par la Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme (CONASADH) et l’Association des amis de la RASD en France (AARASD), dans le cadre des festivités du 43ème anniversaire de la proclamation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), a été donné par le président de la CONASADH, Abba Alhaissan. 

Prononçant une allocution sur la position de la France vis-à-vis du conflit sahraoui, le président de la CONASADH a relevé un "alignement aveugle" en faveur du Maroc dans son occupation illégale du Sahara occidental depuis plus de 40 ans. 

Abba Alhaissan a condamné, à l'occasion, la politique française à l'égard de la question sahraouie, qui constitue, a-t-il souligné, un soutien à "la violation du droit international et du droit international humanitaire". 

"La position de la France conforte l’occupation marocaine du Sahara occidental, les multiples violations des droits de l’Homme et le pillage des ressources naturelles des territoires sahraouis occupés", a-t-il, en outre, souligné.

Plusieurs délégations à l’instar des élus d’Ivry sur Seine, du Parti Communiste français, de l’Association Camion citerne, de la FSGT, Syndicat Solidaire, d’Enfants Réfugiés du Monde sont intervenues lors de ce séminaire, afin d’exprimer leur soutien au peuple sahraoui et leur engagement en faveur des droits légitimes des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance.

D’autres organisations de la société civile sahraouie ont félicité les délégations présentes, les appelant à être "les messagers du peuple sahraoui en France pour amener ce pays à revoir sa position envers la question du Sahara occidental et cesser son alignement aveugle en faveur du Royaume du Maroc". 

"La force de ces délégations peut concourir à amener le peuple sahraoui à exercer son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions pertinentes de Nations unies et de l’Union africaine", ont souligné les organisations sahraouies.

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