Le président soudanais Omar El-Béchir a ordonné vendredi au chef des services de renseignements, Salah Qosh, de libérer toutes les femmes arrêtées lors des récentes manifestations, ont rapporté des médias.
M. El-Béchir s'exprimait devant les dirigeants de la société civile de l'Est du pays, selon les médias. Le chef de l'Etat soudanais a par ailleurs évoqué à l'occasion, "le choix du prochain gouvernement, lequel sera un gouvernement de compétences, sans attributions partisanes ni tribales".
"Maintenant, nous nous consultons pour former un gouvernement, et nous choisirons les meilleurs et les plus aptes à diriger", a-t-il fait savoir.
Jeudi, les peines de prison prononcées il y a une semaine au Soudan à l'encontre de huit manifestants ont été annulées par une "cour d'appel d'exception", selon l'un de leurs avocats.
Cette libération intervient alors que de nombreux Soudanais, dont beaucoup de femmes, ont de nouveau manifesté jeudi, dénonçant l'état d'urgence en vigueur dans le pays.
Les manifestants, menés par des femmes ont défilé à Khartoum et dans la ville voisine d'Omdourman, selon des témoins, cité par des médias locaux.
Les organisateurs avaient appelé à manifester jeudi en soutien aux femmes, à la veille de la Journée internationale de la Femme le 8 mars.
L'état d'urgence a été décrété pour un an dans tout le pays le 22 février écoulé sur fond de manifestations ayant débuté le 19 décembre dernier, après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain.