Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a salué mardi à Pretoria l’engagement des pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en faveur de la cause sahraouie, affirmant que l’organisation de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui est une initiative opportune et pertinente.
Lors des travaux de la deuxième journée de la conférence de solidarité avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) organisée dans la capitale sud-africaine, Ramtane Lamamra, a salué l’engagement des pays membres de la SADC en faveur de la cause sahraouie, affirmant que la tenue de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui est une initiative "opportune" et "pertinente".
Transmettant les "chaleureuses salutations" du président de la République Abdelaziz Bouteflika à l’ensemble des chefs d’Etats et de gouvernements de la SADC ainsi qu’aux autres dirigeants invités à ce symposium, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé à l’occasion le soutien de l’Algérie à toutes les luttes africaines pour obtenir leur indépendance et leur souveraineté.
M. Lamamra a soutenu, dans ce contexte, que la position de l’Algérie quant à la question sahraouie s’inscrit dans cet esprit afin de résoudre un conflit qui remonte à plus de 40 ans.
Exprimant sa satisfaction de la tenue de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui sur le sol du défunt Nelson Mandela, dirigeant historique de l’Afrique du Sud, le vice-premier ministre a souligné que celle-ci intervient dans une conjoncture marquée par l’engagement de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler à raviver les négociations entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, afin d’amorcer une solution juste et durable qui garantira le doit à l’autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies.
A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a déploré le "manque de volonté de la part du Maroc" dans le processus de résolution de ce conflit.
Ceci implique à la fois, a relevé, M. Lamamra, un "défi" et une "mobilisation" constante pour défendre le respect de la justice et légalité".
A cet effet, il a souligné qu’il est important d’impliquer l’Union africaine dans ce processus dans le cadre général et à travers l’appropriation des mécanismes pouvant constituer une riposte aux préoccupations des Sahraouis.
Parmi ces préoccupations, le ministre des Affaires étrangères a cité la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Royaume marocain, appelant à mettre un terme aux atteintes enregistrées en la matière.
Il a, en outre, évoqué le pillage des ressources naturelles sahraouies par le Maroc dans le cadre des accords commerciaux avec l’Union européenne, précisant que cette question constitue une source de préoccupation qui mérite d’être prise en compte par les Etats membres de de l’UA.
Le chef de la diplomatie algérienne a réitéré, à l’occasion, le soutien de l’Algérie, en tant que pays voisin, aux efforts menés par Horst Kohler, pour la résolution du conflit sahraoui, assurant que l’Algérie restera fidèle à sa tradition de solidarité à l’égard des réfugiés sahraouis.