Le Moudjahid et ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN), Mohammed Arezki Boudaoud dit Si Mansour, s’est éteint dans la soirée du jeudi à vendredi , à l’âge de 93 ans, dans un hôpital parisien, suite à une maladie, append-on auprès de ses proches.
La dépouille mortelle du défunt arrivera demain samedi à 13 h à l’aéroport international Houari Boumediene, ajoute la même source. Il sera inhumé dimanche après la prière de Dohr au cimetière de Bouzareah.
Si Mansour Boudaoud, frère du dernier responsable de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), est né en 1926 à Taouerga, un village de la Grande Kabylie, parmi une famille de nationalistes versés dans le militantisme au sein du Parti de peuple algérien (PPA), qu’il intégra en 1943. En 1947, il adhéra à l’Organisation spéciale (OS) à Alger.
Après le déclenchement de la Guerre de libération nationale, il fut envoyé par le colonel Amar Ouamrane, responsable de la Zone IV (futur wilaya IV) au Maroc pour la collecte des armes. Il achemina des explosifs, dont une partie a été utilisée pour la fabrication des bombes lors de la bataille d’Alger, jusqu’aux frontières. Les premiers lots d’armes et explosifs envoyés en Algérie furent acquis grâce à Mohamed Boudiaf, dont il devint un proche collaborateur aux côtés d’ Allel Thaalibi.
Désigné responsable de la Direction de la logistique et des armes de l’Ouest (DLO), au sein du Ministère de l’Armement et des liaisons générales (MALG), Si Mansour fut derrière la création d’ateliers de fabrication d’armes au Maroc.
L’histoire des cinq centres de fabriques d’armes de l’ALN au Maroc occidental fut révélée dans un livre intitulé ½ Les armes de la liberté », paru en 2015 aux éditions Rafar. A l’indépendance, ces unités ont réussi à fabriquer 10 000 mitraillettes dont 5 000 montées et 200 mortiers.