Le gouvernement Bedoui s’apprête à lancer demain, mardi, la révision exceptionnelle du fichier électoral, une opération rejetée par plusieurs assemblées populaires communales (APC), décidées à empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain, car, estiment-elles, elle a été décidé par des autorités rejetées par le peuple.
« Parmi les maires qui s’opposent à l’encadrement de l’opération électorale, ceux appartenant au Parti des Travailleurs (PT) et au Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD). Le Mouvement pour la Société de la Paix (MSP) se prononcera demain sur cette question », précise Nahla Bekralas de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
En effet, « la Commission électorale, chargée de réviser les listes électorales, est composée d’un magistrat, du maire et du Secrétaire générale de la commune et de deux électeurs de la même commune », explique Nahla Bekralas, qui ajoute : « l’absence de l’un des membres menace l’installation de ladite commission ».
Pour Ramdane Taâzibt, membre du bureau politique du PT qui gère 27 communes, « le Parti des travailleurs ne peut en aucun cas participer ou cautionner à toute acte contre-révolutionnaire ».
De son côté, Mohamed Ahfir, coordinateurs national des élus progressistes du RCD qui préside 40 communes, déclare que « les P-APS progressistes du RCD ne se sentent pas concernés par l’encadrement de la présidentielle prévue par l’autorité actuelle qui est rejetée par le peuple algérien ».
Outre les maires, les magistrats aussi ont pris la décision de bouder la supervision de la prochaine présidentielle du 4 juillet.