La campagne officielle pour l'élection présidentielle du 22 juin en Mauritanie s'est ouverte vendredi, à deux semaines d'un scrutin censé consolider la démocratie dans ce vaste pays d'Afrique de l'Ouest.
Depuis minuit (00H00 GMT), les six candidats déclarés à la succession du président Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le second mandat s'achève en août et qui ne peut se représenter, ont le droit de tenir des meetings.
Ils devraient sillonner le pays jusqu'à la fin de la campagne le 20 juin, à deux jours du premier tour, mais aucun débat télévisé entre les candidats n'est prévu.
En cas de second tour, celui-ci se tiendra le 6 juillet.
Pendant la précampagne, l'opposition s'est inquiétée d'un prémices de "hold-up électoral", dénonçant notamment la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dont elle juge les membres trop proches du pouvoir.
Ce scrutin devrait néanmoins marquer la première passation de pouvoirs entre un président sortant et son successeur élu dans ce pays désertique de 4,5 millions d'habitants, qui a connu de nombreux coups d'Etat de 1978 à 2008.
Les candidats sont: l'ex-général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, l'ancien chef de gouvernement de transition (2005-2007), Sidi Mohamed Ould Boubacar, le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, le chef du parti de l'Union des forces du progrès (UFP), Mohamed Ould Moloud, le journaliste Baba Hamidou Kane, ainsi que le néophyte Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi, expert financier et haut fonctionnaire au Trésor mauritanien.