Les rues des villes du hirak ne désemplissent pas en ce vendredi aoûtien, le 24 ème de la série, où les hirakiens, chants patriotiques, slogans clamés et emblème national déployé, déferlent toujours vers les chefs-lieux de wilayas et daïras d’Algérie avec le même maitre mot d’ordre pour un « changement du système de gouvernance » et le « renvoi de ses symboles ».
De Annaba à Oran en passant par Jijel, Sétif, Béjaia, Alger, Djelfa, Laghouat, entre autres villes du pays, les slogans des marcheurs sont unanimes quant à la détermination de poursuivre les marches revendicatives pacifiques tous les vendredis jusqu’au bout des contestations, relayés par les marches des étudiants chaque mardi en dépit des vacances d’été.
La marche de ce 24ème vendredi de manifestations populaires à travers le pays intervient au lendemain de la décision de l'Instance nationale de dialogue et de médiation d'entamer le dialogue national sans délai, sous la présidence de son coordonnateur Karim Younes, soulignant que "l'intérêt du pays passe avant tout".
Cette Instance a salué les personnalités nationales qui "ont répondu favorablement à l'appel de la patrie, dans cette conjoncture difficile, par conviction et sens de responsabilité".
A rappeler que le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), avait exprimé auparavant son souhait de voir le dialogue national se dérouler "loin de la méthode imposant des préalables allant jusqu'aux diktats".
Il avait également valorisé "les étapes franchies sur la voie du dialogue national, notamment après l'audience accordée par le chef de l'Etat à un groupe de personnalités nationales, qui se chargera de la conduite de ce dialogue", s'engageant "à mettre à disposition les moyens nécessaires et à réunir les conditions idoines pour l'organisation d'une élection présidentielle dans les plus brefs délais".