Secteur de la santé à Alger : des insuffisances malgré les moyens mobilisés

Le Wali d'Alger, Abdelkhalek Sayouda a critiqué, jeudi à Alger, la situation dans laquelle se trouve le secteur de la santé dans la capitale, sujet d'insuffisances, malgré les moyens considérables mobilisés par l'Etat pour la prise en charge des citoyens.

S'exprimant lors d'une réunion avec le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui et les responsables de différents établissements hospitaliers d'Alger, M.

Sayouda a précisé que le secteur de la santé au niveau de la wilaya pâtissait de plusieurs insuffisances ayant un impacte sur la qualité des services sanitaires prodigués au citoyen, citant notamment "le mauvais accueil, l'insuffisance en termes d'orientation des patients au niveau de certaines cliniques et le non diagnostic rapide de leur état, en les orientant, dit-il, vers les établissements de santé, ce qui exerce une forte pression sur ces derniers".

M. Sayouda a indiqué en outre que l'absence de prise en charge rapide du patient était dû "au non-respect par certains agents des permanences et de la présence quotidienne, tels que l'absence des employés de la radiologie et les techniciens de maintenance de différents équipements médicaux".

Le wali s'est dit aussi consterné par les comportements de certains employés des établissements hospitaliers publics qu'il a qualifiés de "dépourvus de conscience", lesquels "orientent les malades vers les cliniques privées en contrepartie de commissions", appelant "au contrôle et à la lutte contre ces comportements ".

Il a critiqué en également la situation de l'hygiène et de la stérilisation au niveau de certains établissements de santé dans la capitale qui, en dépit du budget consacré par l'Etat, souffre encore de laxisme et de l'accumulation des déchets.

M. Sayouda a également relevé un phénomène affectant les différents établissements hospitaliers à Alger à savoir le "stationnement anarchique des véhicules dans l'enceinte même des hôpitaux", ce qui entrave, a-t-il dit, la circulation des ambulances.

Le wali a affirmé, par ailleurs, que cette rencontre avec les responsables du secteur de la Santé était une occasion pour évaluer les performances des établissements de santé et faire l'état des lieux du secteur dans la capitale.

Relevant, dans ce cadre, que la carte sanitaire de la wilaya recelait de moyens considérables en matière de prise en charge sanitaire des citoyens, le wali a rappelé l'existence de 5 CHU, 12 établissements hospitaliers spécialisés, 8 établissements publics hospitaliers (EPH), 10 établissements publics de santé de proximité (EPSP), 82 polycliniques, 158 salles de soin, 17 centres de santé mentale, 16 centres de transfusion sanguine, 93 unités de dépistage et de suivi et 969 pharmacies.

S'agissant des projets en cours de réalisation dans la wilaya, le wali a fait état du centre de cardio-chirurgie infantile implanté à Mehalma, un établissement hospitalier pour personnes âgées à Zéralda, un centre mère-enfant à Baba Hassan, une clinique d'obstétrique d'une capacité de 60 lits à Heraoua et des projets pour la réalisation de 16 polycliniques.

Il a également annoncé le lancement imminent de la réalisation de 3 hôpitaux d'une capacité de 120 lits dans les communes de Reghaia, Ain El Benian et Barraki, rappelant les opérations de réhabilitation de certaines structures sanitaires avec des enveloppes affectées par la wilaya à l'instar des polycliniques sises à Rais Hamidou et Baraki avec un budget de 10 milliards cts, outre l'acquisition de 4 ambulances avec une enveloppe de 4 milliards Cts.

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