Les téléspectateurs ont assisté, dans la soirée de vendredi, au premier débat politique public dans l'histoire de l'Algérie dans une course à la présidentielle, celle du 12 décembre 2019. Un face-à-face avec la presse par la diffusion télévisuelle synchrone sur tous les médias publics et privés algériens.
Les candidats ont eu à s’exprimer sur des questions directes autour de principaux axes retenus pour cette soirée de campagne. Il s’agit des aspects politique, socioéconomique, social, culturel, émigration, religion, jeunesse et sport.
Quatre journalistes ont mené ce débat, durant 2 heures et 40 minutes, avec la même question pour les cinq candidats dont chacun a droit à deux minutes de réponses selon un tour de micro établi par un tirage au sort supervisé plus tôt par un huissier de justice.
La parole fut donnée, selon l’ordre acquis, respectivement à Abdelaziz Belaid suivi de MM. Abdelmadjid Tebboune, Ali Benflis, Azzedine Mihoubi et Abdelkader Bengrina.
Le débat a traité sur les visions et positions des candidats concernant la Constitution, l’apport de la classe politique à la scène nationale et la rupture partis-population consommée. Tout le monde s’accordait à aller, après la présidentielle, à une refonte de la Loi fondamentale nationale.
Les questions ont porté également sur les libertés, le droit à l’emploi, au logement, à la dignité et la solidarité agissante.
Répondant à la question sur la création de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), les candidats ont exprimé leur satisfecit quant à cette mutation qui consacre une transparence dans l’opération électorale et la neutralité de l’administration. Les candidats ont promis d’aller loin vers la consolidation du libre choix du représentant et la préservation de la voix de l’électeur et concrétiser davantage de lois et de mécanismes garantissant des élections propres et probes.