Le Soudan a nommé jeudi un nouveau chef des services de renseignements, le général Jamal Abdel Majid, au lendemain de la démission de son prédécesseur après une mutinerie au sein de ces services.
Mardi, cinq personnes -trois civils et deux soldats- ont été tuées dans l'assaut des forces gouvernementales contre plusieurs bases de l'ex-Service national de renseignement et de sécurité soudanais (NISS) à Khartoum, où des mutineries avaient éclaté.
Le NISS avait joué un rôle de premier plan dans la répression de la contestation déclenché en décembre 2018 qui avait mené en avril 2019 à la destitution par l'armée du président Omar al-Bachir.
Il a été rebaptisé en 2019 Service des renseignements généraux.
Selon des responsables, les mutins étaient furieux du montant que l'Etat leur proposait pour prendre leur retraite, dans le cadre d'un plan de restructuration des services de renseignements.
Mercredi, le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête du Conseil souverain -un organe composé de civils et militaires chargé d'assurer la transition post-Bachir- a annoncé la démission du chef des services de renseignements, le général Abou Bakr Moustapha.
Il a nommé jeudi à sa place le général Jamal Abdel Majid, jusqu'alors chef des renseignements de l'armée.
M. Burhane avait affirmé mercredi que la mutinerie avait été lancée par la branche militaire du NISS qui a été créée par l'ex-chef des renseignements Salah Gosh, figure de l'ancien pouvoir.