L’Algérie est prête à faire face au nouveau coronavirus (Covid-19) par le dispositif global de prévention mis en place, même si des efforts restent à faire au cas d’apparition d’épidémie dans le pays, a indiqué jeudi à Alger, le Professeur Mohammed Belhocine, consultant international de Santé publique.
"L’Algérie est prête (pour faire face au nouveau coronavirus,ndlr) car il est possible de gérer quelques cas, mais il y a encore des efforts à faire si ça devient une épidémie beaucoup plus importante", a déclaré le Pr.
Belhocine à la presse en marge d’une conférence-débat sur le thème "La santé publique et développement en Algérie" qu’il a animée à l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG).
Pour cet expert et ancien représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans différents pays d’Afrique, "il faudrait une organisation et une gestion qui dépassera les fonctionnements habituels et routiniers du service de santé, et l’implication des autres secteurs, pour répondre à une urgence sanitaire".
Il a expliqué que l’apparition d’une épidémie a des "implications sur la vie des familles, sur les rassemblements de populations et même sur la sécurité et l’économie", ce qui nécessitera, a-t-il souligné, "une coordination à un niveau supra ministériel car il s’agira là de la responsabilité de beaucoup d’autres secteurs et pas seulement celle du ministère de la Santé".
Par ailleurs, le Pr Belhocine a estimé lors de la conférence que "l’Algérie a fait des progrès colossaux et remarquables, depuis l’indépendance, en matière de développement humain".
A ce propos, il a indiqué, à titre d’exemple, que "l’Algérie a investi dans l’éducation, dans les soins et dans l’amélioration des conditions sociales des personnes", citant notamment la politique du logement qui est, a-t-il dit "très généreuse et fait sortir les gens de la privation et de la misère, même s’il y a encore du chemin à faire".
Il a cité, dans le même contexte, le domaine de l’éducation, en précisant que "la scolarisation en Algérie est presque à 100%".