Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé vendredi à un cessez-le-feu dans tout le Yémen après les développements positifs de la situation observés récemment dans ce pays.
"Les membres du Conseil de sécurité ont appelé les houthis et le gouvernement du Yémen à dialoguer de manière constructive sur les propositions de l'envoyé spécial (du secrétaire général de l'ONU) Martin Griffiths appelant à un cessez-le-feu à l'échelle nationale, à des mesures de construction de la confiance, et au redémarrage du processus politique, dans la perspective de parvenir à un accord sur ces sujets aussi vite que possible", a déclaré le Conseil de sécurité dans un dossier de presse transmis à l'issue de la réunion de jeudi sur le Yémen.
Les membres du conseil ont également souligné l'importance vitale des mesures humanitaires et économiques et de l'accès aux personnes dans le besoins afin d'alléger les souffrances du peuple yéménite, mesures qui revêtent une importance particulièrement grande à la lumière de la pandémie du COVID-19.
Les membres du Conseil de sécurité ont appuyé la déclaration du 25 mars du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres appelant à une cessation immédiate des hostilités au Yémen dans le contexte du risque de propagation de l'épidémie de COVID-19, et exprimé leurs préoccupations concernant les hostilités qui se poursuivaient, selon ce dossier de presse.
Ils ont salué l'annonce d'un cessez-le-feu unilatéral par la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, qui combat le mouvement houthi au Yémen.
Ils ont également salué la réponse positive du gouvernement yéménite à l'appel au cessez-le-feu et demandé aux Houthis à prendre des engagements similaires sans délai.
Dans une présentation au Conseil de sécurité, Griffiths a demandé aux parties en conflit de saisir cette opportunité pour la paix tandis que le secrétaire général adjoint de l'ONU aux Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a mis en garde que les Nations unies devraient suspendre 31 de leurs 41 programmes d'aide au Yémen au cours des prochaines semaines à moins de trouver des fonds supplémentaires.
Lowcock a également tiré la sonnette d'alarme sur l'avenir de l'économie yéménite.