Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout a dévoilé lundi les mesures relatives aux moyennes de passage d'un niveau à un autre pour les trois cycles d'éducation, lesquelles consistent en la réduction de la moyenne d’admission à 4,5/10 pour le cycle primaire et à 9/20 pour les cycles moyen et secondaire.
S'exprimant lors d'une conférence de presse animée au siège de son département ministériel, en présence des partenaires sociaux, M. Ouadjaout a précisé que "partant du niveau avancé enregistré en matière d'exécution des programmes d'éducation dispensés aux élèves de trois cycles scolaires dont le taux a dépassé 75% durant les deux trimestres, une série de mesures ont été prises en application de la décision du Conseil des ministres concernant l'organisation de la fin d'année scolaire en cours et des épreuves nationales de la session 2020".
Pour le cycle primaire, il s'agit d'un passage d'un niveau à un autre sur la base du calcul de la moyenne du premier et du deuxième trimestre, la baisse de celle d'admission à 4,5/10 et l’annulation de l'examen de fin du cycle primaire, a-t-il indiqué.
S'agissant du cycle moyen, le ministre a ajouté que le passage d'un niveau à un autre se fera sur la base de calcul de la moyenne des deux trimestres, 1 et 2, et de la réduction de la moyenne d'admission à 9/20.
Le ministre a affirmé, à ce propos, que la situation sanitaire actuelle "ne permet pas l’organisation de l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) à son échéance fixée, d’où la décision de son organisation durant la deuxième semaine du mois de septembre prochain, si les circonstances sanitaires le permettent".
Plus précis, le ministre a ajouté que les épreuves seront basées sur ce qui a été dispensé en classes comme enseignement, lors du premier et deuxième trimestre de l’année scolaire 2019/2020.
Pour ce qui est du cycle de l’enseignement secondaire, le passage d'un niveau à un autre, s’effectuera sur la base du calcul de la moyenne des premier et deuxième trimestres et de la baisse de la moyenne d’admission, à 9/20, pour peu que les épreuves du Bac aient lieu, si les circonstances sanitaires le permettent, au début de la 3e semaine du mois de septembre 2020, en conformité à ce qui a été dispensé comme enseignement lors du premier et deuxième trimestres.
La situation sanitaire prévalant dans le pays, rappelle encore le ministre, "ne permet pas la tenue de l’examen du Baccalauréat à la date fixée".
Dans ce cadre, le ministre de l’Education nationale a annoncé que les établissements scolaires ouvriront leurs portes – pour une durée admissible- si les conditions le permettent avant le déroulement du BEM et du Baccalauréat, pour assurer aux élèves une révision et une prise en charge psychologique de manière à les préparer aux deux examens, rappelant que la rentrée scolaire 2020-2021 est prévue début octobre prochain.
"Dans tous les cas, nous prendrons en compte les cours non enseignés durant le troisième trimestre, en adoptant la remédiation pédagogique durant la prochaine année scolaire", a-t-il précisé, indiquant que "l’application de ces mesures dans tous les cycles d’enseignement dépendra de l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays".
Ouadjaout a rappelé les concertations et les discussions tenues avec les partenaires sociaux (syndicats et associations des parents d’élèves) fin avril dernier pour que la décision prise concernant l’organisation de la fin de l’année scolaire courante et les examens scolaires nationaux "soit consensuelle et approuvée par toutes les parties".
Le ministère de l’Education nationale "a élaboré, dès le début de la crise, une ébauche comportant toutes les éventualités en cas de prolongation ou de levée du confinement pour trouver des solutions adéquates, notamment en ce qui concerne les examens scolaires", a-t-il rappelé.
L’objectif de ces concertations est de "parvenir à des solutions satisfaisantes pour les élèves et les parents et rassurantes pour tous les membres de la famille éducative", a précisé le ministre, faisant prévaloir "l'intérêt du pays et de l’élève ainsi que sa santé et celle des enseignants et de tous les personnels du secteur".
Dans ce contexte, le ministre a qualifié les rencontres avec les partenaires sociaux de "riches et bénéfiques" au vu des visions proposées concernant les mesures à prendre quant aux examens nationaux de fin de cycle en cette conjoncture.
Toutes les propositions formulées ont été présentées lors du Conseil des ministres du 3 mai dernier, au cours duquel, le Président Tebboune avait donné des instructions pour la tenue d'une réunion regroupant les ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de la Formation et de l’Enseignement professionnels dans le but de présenter une feuille de route conjointe prenant en considération les recommandations et les points de vue des partenaires sociaux, a-t-il ajouté.
Le Conseil des ministres avait examiné dimanche la feuille de route conjointe élaborée par la Commission ministérielle tripartite, présidée par le Premier ministre et chargée de proposer les mesures nécessaires pour clôturer l'année scolaire et universitaire 2019-2020.
Le Conseil a approuvé les mesures proposées, à savoir l'annulation de l’examen de fin du cycle primaire, la tenue des épreuves de l'Examen du Brevet d’enseignement moyen durant la deuxième semaine du mois de septembre, la tenue des épreuves de l'Examen du Baccalauréat durant la troisième semaine du mois de septembre, outre le report de la rentrée scolaire et universitaire pour l'année 2020-2121 à début octobre.
Le passage d'un niveau à un autre pour les cycles primaire, moyen et secondaire s’effectue sur la base du calcul de la moyenne des premier et deuxième trimestres, et la baisse de la moyenne d’admission.