La tenniswoman algérienne Ines Ibbou, qui à l'initiative de son compatriote, le footballeur Adlène Guedioura a bénéficié d'un fonds de soutien personnel, espère pouvoir récolter jusqu'à 300.000 Livres sterling (environ 336.000 euros) pour subvenir aux besoins de sa carrière professionnelle pendant les 36 prochains mois.
La joueuse de 21 ans, classée 620e mondiale chez les professionnelles de la World Tennis Association (WTA) veut "disposer" en effet de "suffisamment d'argent, pour financer trois ans de carrière sur le circuit", et être ainsi à l'abri du besoin pendant toute cette période.
Ce qui lui permettra de jouer régulièrement et d'éviter d'éventuelles coupures, comme cela lui arrivait avant.
Outre Guedioura, deux autres footballeurs algériens ont promis de faire un don au fonds de soutien à Ines Ibbou.
Il s'agit du meneur de jeu Sofiane Feghouli et du capitaine Ryad Mahrez, mais sans préciser le montant exact de leur contribution.
Guedioura, lui avait fait don de 20.000 livres sterling, en attirant l'attention sur les grosses difficultés financières que connaissent les joueurs mal-classés depuis l'arrêt de la compétition en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.
Le milieu de terrain du club qatari Al-Gharafa, sacré champion d'Afrique des nations l'été dernier en Egypte, avait accompagné son aide financière de plusieurs appels à contribution via les réseaux sociaux, encourageant les généreux donateurs à mettre la main à la poche.
"Vous aussi faites un don. Aidez Ines Ibbou pour qu'elle puisse continuer à représenter le tennis africain. C'est un sport dans lequel les joueuses sont très rares sur ce continent", avait-il lancé.
Contrairement aux stars du tennis mondial, les joueurs mal-classés comme Ines Ibbou doivent jouer régulièrement pour pouvoir subsister.
L'arrêt complet de la compétition depuis deux mois en raison de la pandémie leur a donc été très préjudiciable, particulièrement sur le plan financier.
Attentives à cela, les hautes instances du tennis mondial se sont empressées de créer un fond spécial pour venir en aide à ces joueurs mal-classés.
Seulement, et alors que les premières informations, en avril, évoquaient un fonds de soutien pour les joueurs et joueuses classés jusqu'à la 700e place mondiale, celui-ci n'a concerné finalement que le top 500 en simple.
Ainsi, non concernée par cette aide des hautes instances du tennis mondial car occupant la 620e place, Ibbou se devait de trouver d'autres solutions, et c'est ce qu'elle a fait à travers ce fonds de soutien personnel, initié par Adlène Guedioura.