« Fixer des priorités et des objectifs jouables, est la clé de la réussite d’une relance économique », indique Moncef Bouderba, président de l'association des céramistes Algériens (ACA), qui était, jeudi matin, l’Invité de la rédaction la chaîne 3 de la Radio Algérienne.
« Quand on sait où on va en peut y aller plus loin » déclare-t-il, estimant qu’« il faut miser sur les secteurs qui ont pris de l’avance, par rapport aux autres » afin d’espérer des résultats encourageants pour l’économie de notre pays. « Cependant, nous devons être très vigilant sur les couts », fait-il remarquer.
Le président de l’Association des céramistes algériens confirme qu’avec une production annuelle d’environ 150 millions de mètres carrés et 53 usines installées, soit presque le double que 2017, cette activité possède de réelles potentialités. « L’Algérie ne peut que se féliciter d’avoir un excédent de 30 millions de mètres carrés de qualité Iso, c’est-à-dire exportables, à mettre sur le marché international », ajoute-t-il.
L’invité a fait savoir qu’« il y a eu des expériences d’exportation en Afrique et en Moyen Orient », mais malheureusement, explique-t-il, « la situation sanitaire nous a freiné », puisque la machine exportatrice de l’économie algérienne est à l’arrêt. « J’espère que cette crise sanitaire de la Covid-19 va passer le plus tôt possible pour qu’on puisse redémarrer le programme d’exportation », dit-il.
Pour Bouderba « il faut protéger la production nationale », et ce, en installant des barrières douanières pour les produits importés et, bien sûr, en réalisant des diagnostics pour ne pas tomber dans ce qui s’est passé avec l’industrie automobile. « Quand on lance une véritable politique industrielle, il faut avoir, à un moment donné, des examens qui puissent nous permettre d’améliorer nos compétences », précise-t-il.
Revenant à son secteur, l'interviewé souligne que le sous-sol algérien regorge de matières premières, qui sont d’excellente qualité pour la production de la céramique, « que nous utilisons. D’ailleurs « on est à 95 % de taux d’intégration ».
Selon lui, avoir la matière première ne suffit pas puisqu’il y a un dosage, qui est très important et qu’il faut respecter. « Là on rentre dans le transfert de technologie qui n’est pas disponible, sauf s’il y aura un partenariat, à long terme, avec une association étrangère », a-t-il conclu.