Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a exprimé le souhait que la situation qui prévaut au Mali soit "conjoncturelle", affirmant qu’il n’y avait pas d’alternative à l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger pour instaurer la sécurité et le développement socioéconomique dans ce pays.
Dans un entretien accordé à la chaine Russia Today (RT) dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue en Russie, M. Boukadoum a affirmé qu'"il n’y a pas d’alternative à l’accord de paix et de réconciliation pour instaurer la sécurité au Mali", souhaitant que toutes ses clauses soient mises en œuvre par toutes les parties.
L’Algérie, qui est "en contact permanent avec toutes les parties concernées", préside encore les négociations pour la mise en œuvre de l’accord, et en dépit de toutes les difficultés actuelles "nous sommes déterminés à poursuivre cette action", a-t-il soutenu.
A une question sur le dossier de la réforme de la Ligue arabe, le chef de la diplomatie algérienne a mis l’accent sur la position de l’Algérie qui insiste sur cette question, déclarant "nous revendiquons toujours cela et souhaitons qu’il fasse l’objet d’un consensus pour protéger la sécurité nationale arabe".
La réforme de la Ligue des Etats arabes "est un vieux dossier qui a été évoqué depuis fort longtemps, la dernière en date remonte à 2005 lors du sommet d’Alger, mais malheureusement il n’y a pas eu de consensus sur cette question", a-t-il rappelé.
A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a fait part de "la grande disparité existant entre les membres de la Ligue arabe au sujet du dossier libyen entre autres", précisant qu'en "l'absence de consensus, la Ligue arabe reste les bras croisés et ne saura s’acquitter du rôle escompté".
Quant au sommet arabe que devait abriter l’Algérie, reporté pour cause de la pandémie Covid-19, M.
Boukadoum a confié que "nous sommes toujours prédisposés à organiser le sommet arabe et nous étudierons la possibilité de le tenir en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique".
S’agissant du retour de la Syrie à la Ligue arabe, le ministre des AE a affirmé que "la place de la Syrie réside au sein de la famille arabe et la position de l’Algérie à ce sujet est claire", ajoutant "nous tenons au retour de tous les pays arabes, sachant que la politique de l’Algérie reconnait les Etats", et les Gouvernements relèvent de la volonté des peuples qui les élisent.
Au sujet de la coopération algéro-russe, M. Boukadoum a mis en avant "la nécessité de la renforcer dans tous les domaines et avec l’ensemble des partenaires", soutenant que l’Algérie est ouverte sur tous ceux qui souhaiteraient établir un partenariat respectueux et un échange bilatéral fructueux, comme le traduisent, à titre d'exemple, nos relations avec la Russie et la Chine.