Le président de la Confédération Algérienne du patronat citoyen : une persistance du Covid 19 mettrait en péril des pans entiers de l'économie

Si la crise sanitaire créée par la pandémie du coronavirus venait à perdurer, elle risquerait d'entraîner la disparition de pans entiers de l'économie, en raison de l'extrême fragilité dans laquelle elle a placé un nombre important d'entreprises.

Une telle situation, prévient Samy Aghli, président de la Confédération Algérienne du patronat citoyen (CAPC), qui intervenait lundi, à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, risque, de plus, de provoquer de sérieux dégâts sur le plan social.

Pour M. Samy Aghli, une prise de conscience s'impose vis-à-vis de cette réalité, saluant à cet effet la volonté des pouvoirs publics de porter rapidement secours au secteur productif dont, dit-il, il reste difficile à évaluer précisément les pertes financières occasionnées.

Des pertes de chiffre d'affaires entraînées par les effets de la Covid 19,  particulièrement pour les secteurs du BTP et du tourisme, considérés "sinistrés", l'invité les évalue grossièrement entre 60 à 80%.

Pour lui, la priorité est de maintenir, coûte que coûte, ce qui subsiste des activités économiques pour, explique-t-il, permettre aux entreprises de garder un minimum de trésorerie", maintenir l'emploi, et partant, le pouvoir d'achat des Algériens.

Au fins justement de maintien de ces activités, lesquelles ont connu une  décroissance de 3,8%, d’après des données de l'ONU, M. Aghli indique que les opérateurs économiques ont proposé le report, "sans pénalités", du paiement des charges fiscales et patronales, une décision dont il note qu'elle à été suivies d'effet de la part du ministère des finances et de celui du travail, sur décision du chef de l'Etat.

Après cette mesure salutaire, dont il signale qu'elle pourra, une fois la pandémie vaincue, contribuer à la relance des activités économiques, le président de la Confédération du patronat fait part de l'écueil persistant représenté par la bureaucratie, au niveau des banques, en particulier, pour faire appliquer ces mesures. A ce propos, il déclare souhaiter un "accompagnement" des pouvoirs publics.

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