L'Association internationale du transport aérien (Iata) a estimé, mardi, à 419 milliards de dollars le manque à gagner en 2020 pour le secteur, en raison de la crise du coronavirus, soulignant que le trafic aérien mondial ne retrouvera pas son niveau d'avant-crise avant 2024.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse, le responsable financier de l'Iata, Brian Pearce, a déclaré que l'organisation, qui regroupe 290 compagnies aériennes, a estimé à 419 milliards de dollars le manque à gagner en 2020 pour le secteur, en raison de la pandémie, soit une baisse de moitié des recettes mondiales du secteur de l'aviation commerciale.
En raison notamment des incertitudes sur les ouvertures des frontières qui pèsent sur les voyages internationaux, il a ajouté que "le trafic aérien mondial ne retrouvera pas son niveau d'avant-crise avant 2024".
"Nous estimons maintenant que le niveau (de trafic) de 2019 ne sera pas atteint avant 2024, soit un an plus tard que ce que nous avions prévu précédemment", a-t-il précisé évoquant un rétablissement du trafic plus lent que prévu en mai et en juin et les incertitudes qui demeurent sur la levée des restrictions aux frontières.
Le deuxième semestre "verra un rétablissement (du trafic) plus lent que ce que nous avions espéré, nous l'avons déjà constaté en mai et en juin", a-t-il également fait savoir, constatant que la recrudescence du Covid-19 dans un certain nombre de pays freinait la réouverture des frontières.
L'organisation prévoit désormais que la chute du trafic en 2020 sera de 63% contre 55% auparavant.
"Les projections dépendent beaucoup de la manière dont les pays contrôlent le virus", a-t-il noté, soutenant que l'arrivée d'un vaccin contre le Covid-19 pourrait améliorer la situation des compagnies aériennes.
Par ailleurs, "le Royaume-Uni a arrêté ses liaisons avec l'Espagne et cela a créé de l'incertitude", a-t-il poursuivi, constatant enfin l'absence de réouvertures massives des liaisons long-courrier, "en particulier pour les voyages transatlantiques". APS
