Le chef des militaires mutins maliens, Assimi Goïta, est investi des prérogatives présidentielles, selon un document, baptisé "Acte fondamental", publié dans l'édition en ligne du 27 août du Journal officiel.
Cet "Acte fondamental N 001/CNSP" dispose que le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) assume les prérogatives habituelles du chef de l'Etat jusqu'à l'instauration d'institutions transitoires.
Le CNSP a été crée par les militaires mutins après le changement inconstitutionnel de gouvernement au Mali, ayant abouti à la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Réunis vendredi en sommet, les pays d'Afrique de l'Ouest ont réclamé aux militaires mutins le lancement immédiat d'une "transition civile" et des élections d'ici 12 mois, en échange d'une levée progressive des sanctions.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "demande" aux responsables du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) "d'engager une transition civile immédiatement" et la "mise en place rapide d'un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, se trouve depuis ce vendredi matin à Bamako (Mali) pour une visite d'une journée. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cette visite qui s'inscrit dans "la continuité des relations historiques de fraternité et de solidarité que l'Algérie a toujours entretenues avec le Mali, vient marquer le soutien indéfectible au peuple malien frère et son attachement ferme à la sécurité et à la stabilité du Mali".