Le représentant permanent de la Sierra Leone auprès des Nations Unies, Alie Kabba, a réaffirmé la position de son pays en faveur d’un règlement politique du conflit au Sahara occidental conformément aux résolutions des Nations Unies garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
S’exprimant lors du débat général conjoint de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) dont les travaux ont débuté mardi, 14 octobre, M.
Kabba a réaffirmé la position de la Sierra Leone en faveur d"'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" au conflit au Sahara occidental, "le plus ancien conflit non résolu sur le continent".
A l’occasion, le diplomate a exprimé la "préoccupation" de la Sierra Leone à propos des informations faisant état d'"un blocus strict des médias, du refus d'accès au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et d'autres organes de surveillance des droits de l'homme au territoires du Sahara occidental occupés, ainsi que de la tendance continue à restreindre les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et association au Sahara occidental, comme indiqué dans le dernier rapport du Secrétaire général ".
A cet égard, il a réitéré le soutien de son pays "sans réserve" à la résolution 2494 (2019) du Conseil de sécurité, par laquelle le Conseil a prorogé, jusqu'au 31 octobre 2020, le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Par la même, il exprimé l’espoir de voir le Secrétaire général "se conformer" à l'engagement de nommer un nouvel Envoyé personnel pour le Sahara occidental pour "raviver le nouvel élan engagé dans le processus politique", affirmant que "la Sierra Leone souhaite encourager la reprise des consultations de toute urgence pour parvenir à une solution politique durable à la question du Sahara occidental".
En ce qui concerne le point à l’ordre du jour, à savoir, l’Application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, en tant que membre du Bureau du Comité des 24, le diplomate a assuré que son pays, "la Sierra Leone continuera d'apporter des contributions significatives en vue d'atteindre les objectifs du Comité".
Dans ce contexte, il a noté que "la décennie internationale pour l'éradication du colonialisme tire à sa fin, et à cet effet, la Sierra Leone saisit l'opportunité pour rappeler aux Etats membres l'impératif de "s’adresser non seulement aux peuples des dix-sept territoires non autonomes toujours aux prises avec les circonstances socio-économiques et politiques néfastes du colonialisme, mais à la pensée des personnes vivant sous les résidus du colonialisme quelle que soit la forme".
De fait, le diplomate siérra-Leonais a soutenu qu'"il appartient, aux Etats Membres du comité, aux puissances administrantes de profiter de la quatrième décennie internationale de l’éradication du colonialisme pour prendre des mesures concrètes pour aider ces territoires qui aspirent encore à l’autodétermination".
Et de poursuivre : "La Sierra Leone réitère son attachement aux efforts multilatéraux visant à l'élimination totale du colonialisme sous toutes ses formes et manifestations".
"Si nous voulons rester fidèles aux principes fondamentaux des Nations Unies qui sont adaptés à leurs objectifs, il devient alors absolument nécessaire d'en finir avec le colonialisme au cours de la période 2021-2030", a-t-il dit, ajoutant que "le paradigme mondial de l'engagement, du partenariat, du multilatéralisme, et le respect mutuel des aspirations et des vues de tous les peuples doit prévaloir".
Par ailleurs, il a mis l’accent sur la nécessité de tenir compte de l'impact à long terme des activités économiques et de nombreuses autres formes d'activités menées par les puissances administrantes qui portent atteinte aux intérêts de la population des territoires non autonomes.
A juste titre, en commentant le point 58 de l’ordre du jour, "Activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts de la population des territoires non autonomes", la délégation siérra-leonaise a saisi cette occasion pour souligner que "le processus de progrès significatif vers une autodétermination juste et efficace est inextricablement lié aux mesures visant à sauvegarder et à garantir le droit inaliénable des peuples des territoires non autonomes à leurs ressources naturelles".