La coordination syndicale des musiciens d'Alger, constituée le 3 octobre dernier, a tenu sa première réunion, mardi à Alger, au siège de wilaya de la centrale syndicale de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) à laquelle elle s'est affiliée, consacrant son ordre du jour à, la présentation de ce nouveau collectif, un rappel sur la condition socioprofessionnelle du musicien et aux objectifs à atteindre.
Comptant déjà quelque 300 adhérents, cette coordination entend bien "aller de l'avant" pour "réhabiliter la proffession de musicien qui a de tout temps, été de tous les combats" pour que l'"Algérie reste debout", a tenu à rappeler le virtuose du violon, Secrétaire général de ce nouvel organisme, Kheireddine Mekachiche.
Cette coordination syndicale, la première du genre dédiée aux musiciens, "attend d'avoir un siège" où elle élirait domicile, pour commencer à mettre à exécution sa "feuille de route", explique le pianiste, Mohamed Arfi, chargé de la communication de la coordination.
Une feuille de route où figure le "statut du musicien", comme revendication essentielle et qui viendrait, selon le secrétaire général, "compléter le travail inachevé" entrepris pour assurer aux artistes une couverture sociale, "jusque là inefficace" pour répondre à la détresse sociale des musiciens" durant la longue période de la pandémie de la Covid-19 qui a "brutalement interrompu" l'activité artistique, celle des musiciens notamment.
"Il est grand temps de réhabiliter le musicien et améliorer sa condition sociale", martèle encore Kheireddine Mekachiche, rappelant avec tristesse que certains d'entre "ces semeurs de joie" ont quitté ce monde dans la "misère sociale et l'anonymat".
Une coordination syndicale née pour prendre en charge "de manière effective" les problèmes des musiciens durant leur carrière, en les accompagnant et en "faisant valoir l'importance de leur apport dans la société", autant de "revendications qui constituent le combat à mener par les musiciens" a estimé le Secrétaire général de l'union de wilaya d'Alger de l'UGTA, Idir Boukabous, qui a mis son siège à la disposition de cette nouvelle coordination syndicale.