« Le Sahara occidental n’a jamais été marocain, et ne pourra jamais l’être », a affirmé lundi le Professeur Mohand Berkouk sur les ondes de la radio chaine3.
Invité de l’émission Politis, le politologue est explicite quant au statut du Sahara Occidental, « La question est très claire, sur les 17 territoires non autonomes qualifiés par la commission des Nations Unies, le Sahara Occidental constitue le cas le plus clair sur le plan juridique », affirme-t-il. Il s’agit d’une question de décolonisation, note-t-il en ajoutant que « l’Assemblée générale des Nations unies, avait demandé à l’Espagne de se retirer du Sahara Occidental dans un contexte international de décolonisation, et a affirmé aussi le droit à l’auto détermination du peuple sahraoui. »
Dans un rappel historique voulu en ce premier épisode de « Politis », M. Berkouk a insisté sur le fait que le Sahara Occidental « n’est pas un territoire non peuplé, c’est un territoire sahraoui qui a toujours été occupé par la population sahraouie, qui a sa propre identité, sa propre culture, sa propre histoire, son propre sens d’appartenance et inspiration à construire son État indépendant ».
Afin d’obtenir son indépendance, le front de Polisario avait été créé en 1973 pour « mener une résistance armée contre l’Espagne qui avait annoncé en 1974 son intention de se retirer du Sahara Occidentale », indique-t –il, avant que le Maroc envahisse et colonise ce pays.
M. Berkouk a expliqué que « le Maroc sur le plan géopolitique, sur le plan géographique, sur le plan juridique de l’histoire, c’est un pays cantonné, entre la mer méditerranéenne du nord, la frontière algérienne à l’Est, la frontière du Sahara Occidental au sud, et la frontière maritime de l’Atlantique » avant de conclure que « c’est un pays qui n’a aucune base pour revendiquer le territoire du Sahara Occidental.