Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil a réaffirmé jeudi la position "constante" de l'Algérie en faveur du droit du peuple sahraoui à "l'autodétermination".
A l'issue de l'adoption par le Conseil de la nation du projet de la loi de Finances 2021 et de la loi relative à la prévention et à la lutte contre les crimes d'enlèvement de personnes, M. Goudjil a précisé que l'Algérie "soutient en permanence les causes justes et se tient aux côtés des peuples qui revendiquent et luttent pour la libération, à l'instar du peuple sahraoui qui est en droit de décider librement de son sort, conformément aux chartes internationales".
"Nous n'avons pas de problème avec le Maroc, mais celui-ci a un problème avec le Sahara Occidental, et le peuple sahraoui a le droit de choisir entre l'indépendance ou rester avec le Maroc", a-t-il soutenu, fustigeant, à ce titre, "l'ouverture par certains pays africains de consulats dans la ville occupée de Laâyoune".
Evoquant la question palestinienne, M. Goudjil a exprimé "sa consternation" face à ce qu'il a qualifié "d'empressement pour la normalisation avec l'entité sioniste", citant à ce titre l'ouverture de certains consulats de pays arabes auprès de l'entité sioniste.
Le président du Conseil de la nation par intérim a, en outre, abordé la position de l’Algérie vis-à-vis de la question libyenne, rappelant que l’Algérie est favorable à une solution nationale (dialogue interlibyen) à cette question.
Au plan national, M. Goudjil a évoqué l’état de santé du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lui souhaitant un prompt rétablissement et un retour imminent au pays en vue de poursuivre ses missions nobles et historiques pour l’édification de l’Algérie nouvelle.
L’Algérie «connaîtra des étapes phares et décisives qui permettront de renouveler les institutions de l’Etat et de redonner la parole au peuple, à travers la révision de la loi électorale suivie de l’organisation d’élections locales pour parachever le renouvellement, horizontal et vertical, des institutions de l’Etat», a-t-il dit.
Au volet économique, M. Goudjil a souligné que la Loi de finances constitue «le miroir du programme élaboré par le Président de la République et approuvé par le peuple qui a élu le Président Abdelmadjid Tebboune», rappelant la position du chef de l’Etat qui ½refuse de recourir à l’endettement extérieur, pour préserver l’autonomie de décision politique de l’Algérie» qu’il qualifie d’ «acquis historique et Novembriste».
Dans ce cadre, il a mis en garde contre les répercussions du «risque de croisement entre la politique parallèle et l’économie parallèle».
S’agissant de la situation pandémique que traverse l’Algérie suite à la propagation du nouveau coronavirus, M. Goudjil a précisé que «la pandémie a quelque peu retardé les étapes prévues dans le programme du Président», soulignant la nécessité de «gérer cette situation sanitaire sans oublier les promesses faites au peuple ».