Pétrole: l’Opep+ examine les différentes options avant la prise d'une décision mardi

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés ont poursuivi, en fin de la semaine, leurs consultations techniques, afin de fournir aux réunions ministérielles de l'Opep+, prévues lundi et mardi, une base de données "cruciale" pour la prise de décision, dans un marché pétrolier qui reste affecté par la Covid-19, a indiqué l’Organisation.

"La 8e réunion technique de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP de la Déclaration de coopération (DoC) a été organisée vendredi par vidéoconférence, en préparation de la 180e réunion de la Conférence de l'OPEP programmée pour lundi prochain et la 12e réunion ministérielle de l'OPEP et des non-OPEP, prévue le 1er décembre", a précisé l’Opep dans un communiqué publié sur son site web.

Etablie dans le cadre de la DoC, cette réunion technique fournit aux signataires de la DoC une plate-forme pour se connecter sur des questions techniques et partager des informations sur les données, approfondissant ainsi les liens entre eux et la compréhension mutuelle des problèmes auxquels le marché mondial du pétrole est confronté, explique l’Opep.

Cité par le communiqué, le Sg de l’Opep, Mohamed Barkind, a reconnu lors de cette réunion "le rôle clé joué par les réunions techniques de la DoC en fournissant aux réunions ministérielles de l'OPEP et des non-OPEP des analyses fiables et précises, qui constituent une base cruciale pour la prise de décision".

Il a souligné la nécessité d'une coopération et d'un dialogue continus pendant la pandémie COVID-19.  "Nous sommes confrontés à une résurgence de la pandémie, qui verrouille à nouveau les pays et les régions. Et encore une fois, nous devons continuer à avancer", a-t-il noté.

Il a, dans ce contexte, salué les efforts entrepris par les participants à la DoC pour soutenir la stabilité du marché pétrolier, déclarant que "les succès à ce jour ont exigé une grande patience, de l'endurance et une réticence à abandonner, valeurs fortement affichées par nos pays de la DoC sur ces derniers mois. Je vous félicite pour les fruits de votre travail jusqu'à présent".

Le marché pétrolier est toujours affecté par la Covid-19

A propos du récent développement du vaccin COVID-19, M. Barkindo a déclaré que "la perspective de l'arrivée des vaccins sur le marché a incité à un sentiment positif. Pourtant, nous devons continuer à tenir notre position jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de faire baisser les taux d'infection. Nous sommes toujours au cœur de cette catastrophe".

Il a également évoqué les effets dévastateurs de la pandémie sur l’économie mondiale et le marché mondial du pétrole, notant que les investissements dans le secteur pétrolier ont considérablement diminué. "Les investissements ont chuté de 30% pour cette année, encore plus que lors de la récession de 2014-2016, dont l'industrie pétrolière se remettait encore lorsque le COVID-19 a frappé", a déclaré le même responsable.

Selon lui, l'industrie pétrolière avait besoin "de 12,6 billions de dollars en investissement pour réduire la volatilité et éviter une éventuelle crise énergétique future".

Il est à noter que les prochaines réunions de l’Opep et l’Opep + sont très attendues et certains observateurs n’écartent pas la possibilité de la prolongation de seuil actuel de la baisse de la production qui est de 7,7 millions de barils par jours au delà de 2020.

En préparation de ces réunions, l’Organisation a entamé mercredi une série de réunions techniques pour l’examen de la situation du marché pétrolier et les répercussions de la Covid-19 sur sa reprise et sa stabilité, à commencer par la 134e réunion du Conseil de la Commission économique (BCE) de l'OPEP.

La 24eme réunion du Comité ministériel mixte de suivi Opep et Non Opep (JMMC), avait recommandé que "tous les pays participants doivent être vigilants, proactifs et prêts à agir, si nécessaire, selon les exigences du marché".

En début du mois courant, le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, qui présidera lundi la Conférence ministérielle de l’OPEP, avait souligné que l'OPEP restait déterminée à prendre les mesures appropriées précisant que "cela inclut la possibilité de prolonger les ajustements de production actuels jusqu'en 2021, ainsi que d'approfondir ces ajustements, si les conditions du marché l’exigent".

Coté prix, le panier de l’OPEP, dont le pétrole brut algérien, s’est maintenu à près de 47 dollars en fin de la semaine, soutenu notamment par les nouvelles annonces par différents laboratoires dans le monde sur l’efficacité d’un vaccin réduisant le risque d’atteinte de la Covid-19 et la possibilité d’entamer des campagnes massives de vaccination avant la fin de l’année en cours.

 

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Economie, Energie