Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a obtenu, mardi 15 décembre, le feu vert du Conseil de sécurité, pour la nomination du Bulgare Nickolay Mladenov, en tant que nouvel émissaire des Nations unies pour la Libye, en remplacement du Libanais Ghassan Salamé, qui a démissionné depuis dix mois, sans parvenir à trouver une solution au chaos libyen.
Le Bulgare Nickolay Mladenov prendra le relai de L'Américaine Stéphanie Williams, qui avait suppléé provisoirement le départ du Libanais Ghassan Salamé.
Nickolay Mladenov Réussira-t-il là ou ses prédécesseurs ont échoué ? Quelles seront ses marges de manœuvre ?
Selon Kamel Benyounes, directeur de l’Institut d’études stratégiques, contacté par Rabea Slimani de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, « ce n’est pas facile de régler un conflit qui dure depuis 10 ans. Il y a beaucoup d’intérêts et d’enjeux qui s’entrechoquent dans ce pays, entre un certain nombre de pays de l’OTAN dont les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Grande Bretagne et la Turquie, avec les Russes et les Chinois, en plus l’implication de certains pays du Golf dont les Emiratis et les Qataris ».
Dans ces conditions, M. Benyounes, estime « que l’émissaire n’aura pas un rôle très important à jouer », ajoutant qu’il aurait fallu maintenir l'Américaine Stéphanie Williams, pour que les choses soient claires et surtout parce qu’elle connait la majorité des acteurs libyens », en conflit.
« Le changement de l’administration américaine est un facteur important et déterminant dans la région, puisque l’Africom est un des plus grands acteurs, aussi bien en Libye que dans la mer méditerranéenne et dans le continent africain », car le conflit en Libye, a conclu, le directeur de l’Institut d’études stratégiques, « ce n’est pas seulement un conflit entre libyens, mais plutôt un conflit régional et international, qui vise les richesses et les positions stratégiques du continent africain et son potentiel économique important ».