Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine a réaffirmé mercredi le soutien des députés de la chambre basse du Parlement au combat du peuple sahraoui pour l'indépendance, dénonçant par la même occasion "le troc irrationnel et immoral auquel a recouru le Maroc à travers la normalisation de ses relations avec l'entité sioniste" "La déclaration du président américain sortant au sujet du Sahara occidental ne pourra en aucun cas modifier la nature juridique et historique du Sahara occidental", a précisé M.Chenine qui s'exprimait lors des travaux d'une journée parlementaire placée sous le thème "Pour l’application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", en présence du corps diplomatique accrédité en Algérie et nombre de personnalités nationales et d’experts.
Attaché à ses "droits légitimes intransgressibles, irréductibles et inaliénables", le peuple sahraoui est déterminé à "poursuivre la résistance légitime, sous toutes ses formes, dans le but de défendre son droit à l’autodétermination et à l’exercice de sa souveraineté sur son territoire", a souligné M.Chenine lors de cette journée, organisée par la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de l’émigration à l’APN.
Et de confier que "la nature historique, humanitaire, juridique et morale juste de la cause sahraouie, ainsi que l’attachement de ce peuple à ses droits légitimes, sont autant d’éléments qui expliquent le combat continu d’un peuple pacifique, civilisé et patient pour son émancipation et le recouvrement de sa souveraineté".
Ce peuple qui "refuse tout complot ciblant ses droits, tel que relevé lors des différentes positions onusiennes, internationales et civiles rejetant la conspiration", a soutenu le président de la Chambre basse du Parlement.
Pour M.Chenine, les événements survenus à El-Gueguerat "ont clairement influencé le processus de résistance du peuple sahraoui, en mettant en échec les stratégies de blackouts médiatiques, de contrevérités politiques et de la tergiversation de la diplomatie marocaine au niveau du Conseil de sécurité".
"La cause sahraouie est désormais plus visible médiatiquement, au sein de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et de toutes les instances internationales qui soutiennent la cause sahraouie et appellent à la nécessité pour le Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités dans la prise des décisions indispensables à la relance du processus de règlement", a-t-il ajouté.
Un processus, poursuit M.Chenine, qui doit passer par la nomination de l’envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, tout en obligeant le Maroc à "respecter le cessez-le-feu conclu en septembre 1991, la protection des civils sahraouis des politiques de répression marocaines, ainsi que par l’interdiction du pillage des richesses minières et halieutiques sahraouies".
Selon le président de l'APN, le Secrétaire général de l’ONU "doit consulter son Conseiller juridique sur le caractère illégal de l’ouverture de représentations diplomatiques étrangères dans les territoires occupés du Sahara occidental", avant de rappeler la nécessité de permettre à la Minurso d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental dans les plus brefs délais.
Et de rappeler que "l’autodétermination est un droit garanti dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), la résolution onusienne 1514 et dans les différents pactes régionaux relatifs aux droits de l’Homme, dont la Charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples".
Soulignant que ce droit rappelle, de par sa formulation et ses dimensions, à l'ONU ses engagements quant à l'impératif de mettre fin à l'occupation illégale des territoires non autonomes et de permettre à leurs peuples d'exercer leur droit à l'autodétermination à travers un référendum démocratique, loin de toute pression, diktat ou coercition, M.Chenine a affirmé qu'il "incombe à tous les pays de contribuer efficacement à faciliter l'exercice de ce droit et à ne pas l'hypothéquer par leurs calculs géopolitiques et économiques".
Le président de l'APN a rappelé, par la même occasion, les positions de l'Algérie à l'égard du droit des peuples à l'autodétermination, qui "sont fondées sur des principes inébranlables, loin de tous calculs géopolitiques", ce qui place l'Algérie à "l'avant-garde de la défense du droit à l'autodétermination, en étant un acteur proactif contribuant à la sécurité, la paix et la stabilité régionales et internationales, dans une logique de solidarité fondée sur la légitimité internationale.
M.Chenine a en outre réaffirmé "la disposition de l'APN d'accompagner l'Assemblée nationale sahraouie et celles des pays amis dans le renforcement de leurs capacités parlementaires en matière de formation, de partage des meilleures pratiques parlementaires, notamment au niveau de la diplomatie parlementaire, et de coordination de nos positions dans les cadres parlementaires multilatéraux dans lesquels nous sommes membres, au service de la cause de nos frères sahraouis, afin de contribuer à la réalisation de leur ambition légitime pour l'indépendance et la souveraineté".
(APS)