Promouvoir l’enseignement de la langue Tamazight reste une tâche difficile malgré les efforts consentis par l’État. Enseignée depuis 1995, avec seulement 233 enseignants répartis sur 16 wilayas, ils sont aujourd’hui 3250 enseignants répartis dans 42 wilayas à travers le territoire national.
Au fil du temps, l’apprentissage de la langue Tamazight s’élargit en dépit des difficultés. La généralisation de l’enseignement de cette langue est reconnue comme une tâche difficile, mais pas impossible, selon Boudjemâa Aziri, directeur de la formation et de la recherche au niveau du haut conseil de l’Amazighité qui a dit dans sa déclaration à la Chaine 3, que « l’apprentissage du tamazight, demande du temps et des efforts, ce n’est pas impossible, il y a beaucoup détenteurs de licences en Tamazight, les Algériens commencent à accepter l’Amazighité, comme étant une partie de leurs identités ».
Selon Aziri , le Haut Conseil de l’Amazighité adopte plusieurs stratégies quant à l’apprentissage de cette langue, considérée comme deuxième langue du pays. « Généraliser l’enseignement, d’une façon horizontale pour atteindre toutes les wilayas et tous les établissements, puis de façon verticale, pour atteindre les 3 paliers de l’enseignement», a-t-il informé.
Toutefois, le directeur admet la difficulté de la mission, due à la non-succession des cycles d’apprentissage chez l’élève, « une tâche difficile, il y a des problèmes énormes dans ce volet vertical, l’élève qui suit cet enseignement primaire, il ne le retrouve pas souvent dans le prochain cycle de la formation [le cycle moyen], et donc il n'y a pas une évolution ».
Boudjemâa Aziri, a fait savoir que « des livres de tamazight sont édités de nos jours, le HCA édite des centaines de livres, qui peuvent être réparties dans les rencontres organisées ou en consulting, des travaux d’universitaires, en linguistique, en littérature, des dictionnaires aussi ».