Le tribunal criminel près la Cour de justice de Tizi-Ouzou a condamné à la peine capitale, deux individus répondant aux initiales de (T. D.) et (H. Dj.), pour "homicide volontaire avec préméditation", dont a été victime, le 23 juin 2016, le boxeur Kerrad Mhenna, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.
Jugés en deuxième instance (T. D.) et (H. Dj.) ont été condamnés à l’issue d’un procès impliquant au total 14 accusés poursuivis pour, entre autres, "constitution d’un groupe de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime", "planification collective pour l’agression d'une victime", "homicide volontaire avec préméditation", "dissimulation des auteurs d’un crime" et "coups et blessures volontaires avec armes blanches", selon l’arrêt de renvoi.
Le procès qui a débuté dimanche dernier, s’est terminé mardi matin par la lecture du verdict, a-t-on appris de même source.
Les 14 accusés ont eu à répondre aux questions du tribunal criminel concernant l’assassinat "abject" et d’une "rare violence", selon le propos du procureur général et de la partie civile du Boxeur Kerrad Mhena.
Les faits de cette affaire, qui avait jeté l’émoi parmi la famille sportive et les habitants de la wilaya de Tizi-Ouzou qui avaient organisé des manifestations pour réclamer justice, remontent à la nuit du 23 juin 2016 vers 23H00 au niveau d’un parking sis au boulevard Krim Belkacem de la nouvelle-ville de Tizi Ouzou.
Un groupe d’une quinzaine de personnes équipés d’armes blanches (épées et couteux) et de grenades de gaz lacrymogène, selon l’arrêt de renvoi et les déclarations de témoins, a agressé la victime qui s’était retrouvée prise au piège, après l’avoir encerclée de tous les côtés.
Le rapport du médecin légiste lu durant le procès par le procureur général et par la défense de la partie civile, rapporte la violence de l’agression qui a couté la vie à ce boxeur de 42 ans.
Leur forfait accompli, les auteurs de ce crime ont pris la fuite vers Azazga (Est de la wilaya) dans la perspective de rejoindre la wilaya voisine de Bejaia, mais grâce à un témoin, ils ont été rattrapés et interpelés par les services de sécurité, selon l’arrêt de renvoi.
Le procureur général, qui a insisté sur "l’horreur de ce crime et la terreur que sèment les gestionnaires de parkings qui rackettent les automobilistes en les menaçant avec des armes blanches et s’érigent en bandes de quartiers dont se plaignent les citoyens", a requis la peine capitale contre les 14 accusés.
Après délibération, deux accusés (T.D. et H. Dj.) ont été condamnés à la peine capitale, trois autres (T.K., S. M. et O. A. M.) ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle alors que les autres ont été acquittés, selon les mêmes sources.
Le tribunal de première instance avait prononcé en 2017 dans cette affaire, quatre peines capitales, six condamnations à 20 ans de prison ferme, une à 10 ans de réclusion criminelle et la relaxe pour le reste des accusés, rappelle-t-on.
APS