Plus de 84.000 personnes ont fui les violences et l’insécurité en République centrafricaine (RCA) pour se réfugier dans les pays voisins, a alerté, lundi, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
L’escalade de la violence en lien avec les élections présidentielles et législatives de décembre 2020 en RCA a provoqué un afflux croissant de réfugiés dans les pays frontaliers.
En dix jours, près de 25.000 Centrafricains ont fui leur pays. La plupart de ces personnes sont parties en République démocratique du Congo (RDC), en traversant le fleuve Oubangui, où le nombre de réfugiés a atteint 74.000.
"L’augmentation la plus rapide du nombre de nouveaux arrivants se situe dans les provinces du Bas Uélé et du Nord Oubangui de la RDC", a précisé le HCR dans son dernier bulletin humanitaire.
Au total, 4.891 personnes sont arrivées au Cameroun, la plupart d’entre elles dans la ville frontalière de Garoua-Boulai. Par ailleurs, 4.858 personnes sont arrivées au Tchad et environ 388 autres en République du Congo.
"Les frontières de la RCA avec le Tchad et le Cameroun restent officiellement fermées dans le cadre des restrictions de mouvement pour empêcher la propagation de Covid-19", relève le HCR.
Le rapatriement librement consenti des réfugiés centrafricains après des années d’exil au Cameroun et en RDC avait repris en novembre 2020. Mais il est à présent temporairement interrompu. Selon le HCR, ce programme de retour volontaire reprendra lorsque la situation sécuritaire dans les principales zones de retour en RCA sera propice à un rapatriement sûr et digne et à une réintégration durable des rapatriés.
En attendant, l’agence onusienne estime que la situation sécuritaire reste "tendue à Bangui et dans le reste du pays".