Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, a déclaré que certaines des incitations incluses dans les accords dits "d'Abraham" liés à la normalisation des relations de certains pays arabes avec l'entité sioniste méritaient de faire l’objet d'un "examen attentif", en référence implicite à, entre autres avantages accordés par Trump, la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Les dits "accords d'Abraham" qui ont permis à l'administration de l'ancien président Donald Trump de normaliser les relations de certains pays arabes avec l'entité sioniste doivent être "examinées attentivement", a déclaré le nouveau locataire du département d'Etat, dont les propos ont été rapportés par le New York Times.
Antony Blinken s'exprimait au cours de son audition de confirmation au Sénat américain.
Le quotidien américain a conclu que " parmi les incitations accordées en contradiction avec les normes internationales, la question de la reconnaissance par Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental".
Citant Ann Patterson, ancienne diplomate américaine, le New York Times a indiqué que certaines des politiques que M. Blinken examine actuellement, sont des décisions prises dans les derniers jours de l'administration Trump, et qui étaient "clairement conçues pour assiéger" le président Biden.
"Mme Patterson, qui a été ambassadrice sous les administrations Obama et George Bush, et secrétaire d'Etat adjoint pour le Moyen-Orient de 2013 à 2017, a déclaré que "M. Blinken doit également annuler certaines des décisions de l'ancien président républicain.
Le sénat américain a confirmé mardi, la nomination d'Antony Blinken au poste de secrétaire d'Etat avec une large majorité de 78 voix contre 22.
Le 10 décembre 2020, l'ancien président américain, Donald Trump avait annoncé reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations entre le Maroc et l'entité sioniste, allié des Etats-Unis.
Cette proclamation a été décriée aussi bien à l'étranger qu'aux Etats-Unis et au sein même du parti de Donald Trump.
Plusieurs personnalités politiques aux Etats-Unis et dans d'autres pays ont signalé le caractère illégal de l'annonce faite par le 45ème président américain, rappelant que le Sahara occidental était considéré par les Nations unies comme un territoire non autonome.
APS