Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi, la fin du soutien de la guerre menée par l'Arabie saoudite au Yémen. "La diplomatie américaine a repris son efficacité. Nous allons reconstruire nos alliances et frayer la voie au dialogue avec tout le monde. Nous défendrons aussi les droits de l'homme", a déclaré lors d'une conférence de presse du président américain Joe Biden.
Plus tôt jeudi, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, avait fait savoir que Biden allait annoncer la fin du soutien aux opérations offensives au Yémen et désigner un nouvel émissaire spécial dans ce pays.
Il s'agit du diplomate Timothy Lenderking, qui dispose d’une grande expérience dans les affaires du Golfe et du Yémen.
Il a souligné que la décision a été prise à l'issue d'une discussion avec des responsables saoudiens et émiratis, en vue d'éviter un effet de surprise.
Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale, au mouvement Anssarulah dits (Houthis), qui ont pris le contrôle d'une partie du territoire, dont la capitale Sanaa.
La situation s'est encore compliquée avec l'intervention de l'Arabie saoudite en 2015, dirigeant une coalition arabe qui mène des opérations militaires.
Cette coalition militaire est accusée de nombreuses bavures envers les civils dans son intervention auprès du gouvernement yéménite contre les Houthis.
La guerre au Yémen en cours pour la sixième année consécutive a coûté la vie à 233 000 personnes, tandis que 80% de la population d'environ 30 millions de personnes, dépend de l'aide pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.