La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) constate une forte baisse des échanges en Bourse en 2020, estimée à -64,83%.
L’année 2020 était une année exceptionnelle, « marquée par la crise sanitaire, la crise économique et des transitions multiples », indique le rapport annuel de la Cosob. L’organisme a mis à profit ce temps mort pour engager un travail de modernisation de l’ensemble des textes juridiques encadrant l’activité et « accompagner les efforts du gouvernement dans la modernisation et la diversification des sources de financement au profit de l'économie nationale, notamment le financement de l'innovation à travers les start-up », précise, dans ce rapport, le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah.
Une année 2020 qui a également servi à la mise en place d'un laboratoire financier (FinLab). Sa mission est « d’accompagner la place financière d'Alger dans son effort d'innovation, de coaching, d'informatisation, et de digitalisation », relève Abdelhakim Berrah.
Lutte contre la corruption : 37 demandes d'enquêtes traitées
Toujours au cours de cette année 2020, la COSOB a été appelée à participer à la lutte contre le blanchiment d’argent et les transactions douteuses. Ainsi, la Cosob a reçu plus de 37 demandes d'enquêtes, dans le cadre des investigations déclenchées par les autorités judiciaires sur des personnalités influentes, des hauts fonctionnaires, ainsi que des hommes d'affaires, ayant potentiellement bénéficié d'indus privilèges.
« Ces demandes d'enquêtes portent sur des actifs détenus par près de 370 personnes présumées », indique le rapport annuel, qui précise que « grâce à l'exploitation du registre central des actionnaires et des informations et documents transmis par les teneurs de compte conservateurs de titres, a répondu à toutes ces demandes dans des délais dépassant, rarement, les trois jours.»
Pour autant, la COSOB s’attend à une année 2021 « prometteuse ». Un optimisme possible grâce à L'annonce, par le gouvernement « du projet d'introduction en Bourse de deux banques publiques et d’entreprises relevant du secteur public marchand.»