Les fortes averses orageuses qui se sont abattues, ces deux derniers jours, sur plusieurs wilayas du pays, ont provoqué d’importantes inondations. Ces pluies torrentielles ont entraîné de graves dégâts matériels et des pertes humains, en seulement quelques heures de précipitations.
Invitée, jeudi, de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne , Noura Friou, chargée d’étude et de synthèse au ministère des ressources en eau, indique que risque le risque d’inondation est présent sur tout le territoire national» en précisant que « 865 sites d’inondations ont été recensés à travers le territoire national».
Ce n’est pas nouveau, dit-elle, « puisque les inondations sont des phénomènes naturelles, seulement ces dernières années ca devient de plus en plus requérant et de plus en plus intense à cause des changements climatiques. « Ce qui fait que les dégâts sont aussi importants », ajoute l’intervenante.
Evoquant les inondations de Beni Sliman qui ont fait quatre morts, Mme Friou, explique que l’aléa est quantifié par une période de retour, elle est soit courte de deux à 20 ans soit longue, puisqu’elle peut être centennale ou milléniale. « Plus la période de retour est grande plus le risque est grand et les dégâts seront importants », explique-t-elle.
Cependant, il y a des farceurs aggravants qui sont anthropiques, dit-elle, en citant au premier lieu l’occupation des zones inondables, qui sont souvent dansement peuplées. «Malheureusement on construit encore des logements sur ces zones-là, donc on augmente la vulnérabilité », regrette-t-elle.
Au dixième lieu, l’invitée évoque «l’imperméabilisation des sols qui augmente le ruissèlement et, aussi, la construction sur le lit majeure des oueds».
La chargée d’étude et de synthèse au ministère des ressources en eau évoque la stratégie de lutte contre les inondations, qui vise à limiter l’exposition humaine par la prévision des crues mais aussi par l’alerte en temps réel.
Mme Frioui-Ziani a tenu souligne que cette stratégie est un cadre de travail commun et une feuille de route partagée qui permettent à toutes les parties prenantes de coordonner leurs efforts, afin de réduire la vulnérabilité des villes algériennes.
Cette stratégie, ajoute t-elle, défini un plan d’action multisectoriel à mettre en œuvre sur le court, le moyen et le long terme, aux niveaux national et local.
Pour Mme Friou, les sites inondables sont connus aujourd’hui ce qui est bien « mais il faut élaborer des Plans de Prévention de Risque Inondation (PPRI) pour chaque site afin d’identifier les mesures à mettre en place, que se soit en ouvrage de protection ou bien de prévision et d’alerte précoce », propose-t-elle.
« C’est ainsi qu’on pourra associer les mesures structurelles et non structurelles pour protéger la population qui réside dans ces zones», explique-t-elle, malheureusement « ces PPRI n’existent pas aujourd’hui même sur le plan réglementaire », conclut-elle.