Mali : le Comité de suivi de la transition condamne un "coup de force"

Le Comité local de suivi de la transition au Mali composé notamment de la Cédéao, de l’Union Africaine, de la MINUSMA, et de l'Union européenne, a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation au Mali marquée par "la conduite sous contrainte" du président de la transition, du Premier ministre par des soldats au camp militaire de Kati, près de Bamako.

Les membres de ce comité ont fermement condamné "la tentative de coup de force" survenue à la suite de la publication du décret portant nomination des membres du gouvernement par le président de la transition sur proposition du Premier ministre.

Le communiqué a également exigé "la libération immédiate et inconditionnelle" de ces autorités en rappelant que les militaires qui les détiennent seront tenus "personnellement responsables de leur sécurité".

Le Comité de suivi a réaffirmé son "soutien ferme" aux autorités de la transition en exigeant que le processus reprenne son cours pour se conclure dans les délais prévus.

"La communauté internationale rejette par avance tout acte imposé par la contrainte, y compris des démissions forcées", a précisé le communiqué qui a aussi annoncé l’arrivée demain dans la capitale malienne d’une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).

La situation était tendue lundi soir au Mali ou le président et le Premier ministre de transition, Bah Ndaw et Moctar Ouane, ont été conduits "sous la contrainte" par des soldats au camp militaire de Kati, près de Bamako, après la formation d'un nouveau gouvernement.

Le président de l'UA condamne et appelle à la retenue

Le président congolais, président en exercice de l'Union africaine (UA), Félix Tshisekedi a "fermement" condamné "toute action visant à déstabiliser le Mali", appelant "tous les acteurs de la transition politique malienne à la retenue ainsi qu'au respect de la Constitution".

Tshisekedi qui s'exprimait sur le compte twitter de la présidence congolaise a également appelé à la "libération immédiate et inconditionnelle" des personnalités arrêtées.

"Tout doit être mis en œuvre afin de préserver la stabilité du Mali et consolider la paix dans la sous-région", a encore plaidé le président de l'Union africaine.

La situation était tendue lundi soir au Mali ou le président et le Premier ministre de transition, Bah Ndaw et Moctar Ouane, ont été conduits "sous la contrainte" par des soldats au camp militaire de Kati, près de Bamako, après la formation d'un nouveau gouvernement.

APS

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