Le ministère de l'Education met en garde contre les retombées de l'appel de certains syndicats au boycott des examens de fin d'année

Le ministère de l'Education nationale a mis en garde mardi contre les retombées pouvant découler de l'appel de certains syndicats à l'organisation de mouvements de protestation et au boycott des examens de fin d'année, lesquels risquent de "compromettre les efforts de prise en charge des préoccupations du partenaire social".

Le ministère a précisé, dans un communiqué, qu'"alors qu'il poursuit ses efforts en consécration du principe du partenariat social et en concrétisation des orientations de la haute autorité du pays, à travers l'organisation d'une série de rencontres, programmées du 17 au 29 mai, pour la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des affilés aux secteurs, il a été surpris par les appels lancés par certains syndicats à l'organisation de mouvements de protestation et au boycott de tous les travaux administratifs et des examens officiels de fin d'année".

La tutelle a prévenu que "ces mouvements de protestation risquent de perturber le bon fonctionnement du service public et des établissements éducatifs" et de "compromettre les efforts de prise en charge des revendications soumises par le partenaire social et constituer une infraction aux lois de la République", précise le communiqué.

Et de relever que ces appels coïncident avec le début des rencontres organisées sous l'égide du ministre de l'Education nationale et auxquelles tous les syndicats agréés ont été invités, rappelant que ces réunions constituent "le cadre juridique et l'unique voie de règlement des problèmes socioprofessionnels soumis".

Aussi, le ministère a-t-il fait part de son étonnement et de son mécontentement à l'égard de ces appels qu'il fustige et qu'il qualifie de violation flagrante et d'infraction à tous les cadres juridiques en vigueur.

Le ministère a également rappelé que les travaux administratifs se rapportant à la fin de l'année et la participation à l'organisation et à l'encadrement des examens officiels "sont des devoirs juridiques auxquels sont soumis les employés et les travailleurs du secteur en vertu de textes législatifs et réglementaires".

La tutelle précise, à ce propos, que le non respect de ces textes aurait des préjudices "qui torpilleraient les efforts de toute une année scolaire de travail collectif assuré par la famille éducative notamment en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle que traverse le pays".

L'irrespect pour ces décisions "hypothéquerait le devenir des élèves candidats à des examens décisifs", et serait considéré comme "contraire aux lois de la République".

C'est pourquoi le ministère appelle ses personnels à "s'unir et se serrer les coudes pour faire respecter l'autorité de l'Etat conformément aux lois et réglementations en vigueur", tout en les exhortant à "faire preuve de prudence et de vigilance et à ne pas se laisser induire par les appels suscités".

Les syndicats signataires ont appelé au respect du référé promulgué par le tribunal administratif d'Alger le 24 mai courant, portant interruption de l'organisation d'un sit-in devant le ministère de l'Education nationale prévue mercredi à 11h, mais également de toute acte pouvant entraver le fonctionnement du secteur du point de vue pédagogique et administratif jusqu'à la tenue du procès inscrit auprès de la même instance", précise le communiqué.

Le ministère réitère "son engagement à aller de l'avant, sous la supervision des hautes autorités du pays, dans la poursuite du dialogue sérieux et franc avec l'ensemble des partenaires sans exclusion ni discrimination aucune", le but étant de prendre en charge les préoccupations soulevées "et dont le traitement a été entamé sur le terrain", à l'instar de la prise en charge des arriérés cumulés depuis des années, des diplômés des ENS, ou encore l'élection des commissions de wilayas des œuvres sociales.

La tutelle s'est engagée à poursuivre le traitement des dossiers "selon une approche équilibrée et progressive" dans le cadre du respect des textes réglementaires en vigueur, a conclu la même source.

 

 

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