Depuis quelque temps, le Maroc connaît une série de brouilles diplomatiques avec nombre de capitales européennes. D’abord avec Berlin, ensuite avec Madrid, notamment avec cette dernière déclaration du ministre des affaires étrangères marocain, qui a clairement dit que la confiance était rompue avec l’Espagne.
Lors d’une déclaration, mercredi, à la Chaine 3 de la Radio algérienne, Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne (UE), estime que les agissements du Maroc est une forme de chantage pour exiger du l’Espagne et d’autres partenaires européens la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Cette manière d’agir traduit, clairement, la déception de l’occupant marocain, contraint d’inventer à chaque fois des histoires pour faire chanter ces pays qui ont exprimé leur attachement à la légitimité internationale, a souligné M. Oubi Boucharaya. Il ajoute que la politique du mensonge et du chantage est la seule constante définissant la politique étrangère du Maroc.
Il convient de rappeler que la Haute Cour d'Espagne a affirmé hier mardi qu'il n'y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le président sahraoui Brahim Ghali, qui est désormais libre de ses mouvements.
La décision de la Haute Cour d'Espagne constitue un camouflet pour le Maroc qui a mobilisé son appareil diplomatique et ses médias pour discréditer le président sahraoui, déclenchant, par ailleurs, une crise diplomatique majeure avec l'Espagne qui a accueilli le leader pour l'indépendance du Sahara Occidental pour des soins.
«Vu les dispositions citées et d'autres d'application générale, il n'y a pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre Monsieur Brahim Ghali», conclut la Cour dans sa sentence consultée par l'APS.