Après avoir frôlé les 75 dollars hier, en raison de la baisse des réserves américaines de brut, le cours du pétrole se stabilise, ce jeudi, freiné par un regain de la valeur du billet vert. Ce matin à Londres, le baril de Brent valait 74,42 dollars. En hausse de 0,04% par rapport à la clôture de la veille.
Le Brent reste proche de son précédent plus haut, 74,96 dollars, atteint mercredi. Une première depuis mai 2019. Mais le dollar connait lui aussi une flambée. Il atteint, ce jeudi, son plus haut depuis deux mois face aux principales monnaies. En cause, une réunion de la Réserve fédérale américaine mardi et mercredi ouvrant la voie à deux hausses des taux d'intérêt avant fin 2023, là où elle n'envisageait pas de hausse avant 2024 jusqu'à présent. Une politique monétaire plus stricte rend le dollar plus attractif. Par conséquent, les matières premières, qui s'échangeant en billets verts, sont plus onéreuses, préviennent les analystes.
Pour autant, l’effet monétaire est limité par la publication des données sur les stocks de brut aux Etats-Unis, en forte baisse en raison de la demande croissante des raffineries américaines, soulignent encore les analystes. Selon un rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'Information sur l'Energie (EIA), publié mercredi, les stocks de brut ont chuté de 7,4 millions de barils au 11 juin, pour s'établir à 466,7 millions de barils. Il s'agit de la quatrième semaine de recul consécutive pour les réserves américaines de brut, au plus bas depuis février.