La recrudescence des contaminations au coronavirus est « vraiment alarmante et inquiétante », déclare le Pr Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de l’épidémie Covid-19, qui était mercredi matin, l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la radio algérienne.
« La sonnette d’alarme doit être tiré et arrêter cette troisième vague en amont avant qu’elle soit catastrophique » a-t-il exhorté en ajoutant qu’il faut agir et réagir vite avant qu’il ne soit trop tard.
« C’est le temps de la remobilisation », dit-il, en rappelant que l’année passée à la même période il y a eu une pression énorme sur les lits dans les hôpitaux, sur l’oxygène et surtout sur le personnel de la santé qui a été affaibli, touché et affecté avec beaucoup de décès.
Selon lui, c’est le même scénario qui se répète. « On revient à la même configuration. On essaye de se remobiliser afin de donner à tous les citoyens algériens le droit d’être hospitalisés ».
Face cette situation « inquiétante », le Pr Riad Mahyaoui estime qu’il faut retourner aux mesures de confinement tel que cela avait été appliqué au début de la pandémie, si on continue à négliger le respect des gestes préventifs.
L’invité estime également que les visites doivent être interdites dans les hôpitaux, vu qu’ils sont devenus un lieu de contamination. Arguant ses dires, il affirme que plus de 44 000 personnes ont été infectées, entre janvier et février 2021, dont 26 839 sont venus se faire traiter pour une autre pathologie et se sont retrouvées infectées du Covid. « Il y a même des visiteurs qui ont été contaminés donc réellement l’hôpital est devenu un lieu où on se contamine. Le coronavirus est, aujourd'hui, la première maladie nosocomiale », regrette-t-il.
Concernant les nouveaux variants du virus, le Pr Riad Mahyaoui affirme que les symptômes classiques du virus ont complètement changé. Il estime qu’il est très difficile de les détecter compte tenu du manque de capacités disponibles, mais il est certain que tous les variants sont entrés dans notre pays.
S’agissant de l’obligation de la vaccination, l’intervenant dit que cela reste dans le respect des libertés individuelles. Cependant, il appelle les gens à se faire vacciner, en assurant que le vaccin est le seul moyen pour vaincre le Covid 19 et retourner à la vie normale.