Belhimer : l'intensification des programmes d'information avec l’Egypte donnera un élan positif au partenariat stratégique

Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer a affirmé que l'intensification des programmes d'information mettant en exergue les différents domaines de coopération entre l'Algérie et l'Egypte peut donner "un élan positif" aux perspectives de partenariat stratégique entre les deux pays.

Dans un entretien accordé au journal égyptien "El Ahram" paru mercredi, M. Belhimer a déclaré que "le renforcement de la coopération à travers l'intensification des programmes d'information et des rapports médiatiques qui traitent divers domaines de coopération et des opportunités d'investissement disponibles dans les deux pays peut donner un élan positif et une autre dimension aux perspectives de partenariat stratégique entre l'Algérie et l'Egypte".

Evoquant le Centre arabe d'échange d'informations et de programmes sis à Alger, M. Belhimer a indiqué que celui-ci œuvre à "assurer une base de données journalistique pour accorder aux pays membres la possibilité d'élaborer des programmes communs avec l'utilisation de la plateforme MENOS (mécanisme pour l'échange radiophonique et télévisuel arabe) ainsi qu'à renforcer les approches communes concernant les différentes questions arabes de l'heure comme la cause palestinienne qui jouit de l'intérêt des médias arabes en général et des médias algériens en particulier".

Interrogé sur les perspectives de développement des médias algériens, le ministre a affirmé que son secteur travaillait sur deux principaux axes, à savoir "le passage d'une presse de papier à une presse numérique et la domiciliation juridique et technologique de l'activité des chaînes télévisées privées".

Il s'agit en outre de l'élargissement de l'offre de l'Entreprise publique de télévision (EPTV) à la faveur de l'ouverture de nouvelles chaînes spécialisées destinées à toutes les franges de la société telles que +El Dhakira et El Maarifa+ récemment créées.

A propos de la nouvelle loi sur l'information, le ministre de la Communication a déclaré à ce sujet: "Nous travaillons actuellement sur son adaptation avec la philosophie de la nouvelle Constitution qui consacre l'exercice libre et serein de la liberté de la presse en dehors de toute restriction administrative et des calculs restreints".

Ce texte de loi, poursuit M. Belhimer, sera promulgué directement "après son examen et adoption par les nouveaux membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) et sa signature par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune".

"Nous sommes attachés en Algérie à la réactivation et la promotion des relations bilatérales dans les différents domaines, et d'investir les potentialités importantes des deux parties pour réaliser les intérêts communs et la prospérité pour les deux peuples frères", a poursuivi le ministre.

Répondant à une question sur la nouvelle scène politique en Algérie, le ministre de la Communication a affirmé que l'Algérie "est sur la voie d'élargissement et d'approfondissement de la démocratisation de ses institutions souveraines nationales conformément aux engagements du président de la République contenues dans son programme et sa campagne électorale".

"La concrétisation de ces engagements a été lancée à la faveur de nouveaux mécanismes et système juridique devant permettre à une grande partie du peuple de participer aux différentes échéances, notamment les jeunes et la femme comme énoncé dans la nouvelle loi électorale", a-t-il ajouté.

M. Belhimer a souligné, dans ce sens, que l'Algérie "poursuivra son parcours plus confortablement" avec l'existence d'une Assemblée populaire élue qui représente la volonté du peuple algérien et répond à ses aspirations quant au changement souhaité lequel a été exprimé lors de son Hirak béni le 22 février 2019 qui a permis de faire la rupture avec l'ancien mode de Gouvernance".

Concernant la coopération bilatérale en matière de lutte contre les organisations terroristes et les mouvements extrémistes, le ministre a soutenu que le terrorisme était devenu "un phénomène mondiale transfrontalier exigeant des pays et gouvernements des solutions concrètes pour éradiquer ce phénomène criminel", rappelant que l'Algérie "n'avait pas échappé aux affres du terrorisme barbares durant les années 1990, tout comme l'Egypte".

Pour le ministre de la Communication, cette expérience a donné lieu à l'émergence d'"une nouvelle approche" à double sens.

Le premier consiste à "éliminer l'extrémisme et à tarir les sources de financement du terrorisme", tandis que le second consiste à "œuvrer à une relance économique, sociale et politique globale permettant aux peuples de la région la réalisation de leurs aspirations pour vivre en sécurité et en paix et l'accès à une vie digne dans un état de Droit".

Cette approche bilatérale "a de tout temps été défendue par l'Algérie qui a appelé à la nécessité de privilégier les solutions nationales à travers le dialogue entre les enfants du même pays loin des ingérences étrangères et les tensions des intérêts internationaux.

L'expérience a prouvé que cette démarche a permis de trouver des solutions réalisables et de parvenir à des résultats concrets à même de rétablir la sécurité et la stabilité", a rappelé le ministre de la Communication.

Algérie-Egypte: des relations historiques, profondes et privilégiées

Par ailleurs, M. Belhimer a qualifié les relations algéro-égyptiennes d'"historiques, profondes, ancestrales et privilégiées", rappelant le soutien de l'Egypte, peuple et dirigeants, à l'Algérie pendant la Guerre de libération dans les différents domaines, notamment dans le domaine médiatique en abritant la radio +La Voix de l'Algérie libre et combattante+ qui transmettait les informations sur la révolution à l'époque", en sus des articles, les informations et les images d'héroïsme et de solidarité honorables publiés par le journal El-Ahram".

Evoquant les exemples de solidarité "immortels" entre les deux pays, M. Belhimer a cité l'hymne national algérien "Kassaman" rédigé par le poète algérien Moufdi Zakaria et composé par le musicien égyptien Mohamed Fawzi, outre les chefs-d'œuvre des écrivains, journalistes et artistes égyptiens sur la glorieuse Révolution du 1er Novembre.

A ce propos, le ministre de la Communication a mis en exergue "la plus importante œuvre sur la Révolution algérienne et ses héros à savoir le film Djamila produit en 1958 par la grande actrice Majda Essabahi qui a incarné le personnage de Djamila Bouhired.

Réalisée par Youssef Chahine avec la participation de plusieurs stars du cinéma égyptien, cette œuvre a contribué à la promotion de notre Révolution dans plusieurs festivals cinématographiques internationaux".

Dans le même sillage, le ministre a affirmé que les Algériens "apprécient hautement le soutien égyptien à la Révolution algérienne, dont l'une des raisons de déclenchement était l'agression tripartite en 1956.

L'Algérie était parmi les premiers pays à soutenir l'Egypte durant les guerres de 1967 et 1973.

L'histoire retient les bataillons de l'armée algérienne aux côtés des ceux de l'Egypte dans les premières lignes à l'épopée d'Octobre où les sangs des chouhadas algériens et égyptiens se sont mêlés sur le sol de Sinaï pour marquer des pages de sacrifices et de solidarité commune", a-t-il rappelé.

APS

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