Des organisations de la société civile réaffirment leur soutien au droit à l'autodétermination du Sahara Occidental

Plusieurs organisations de la société civile ont réaffirmé, vendredi à Luanda, leurs soutiens au droit à l'autodétermination et à l'indépendance du Sahara Occidental, lors du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP).

Il s'agit notamment de l'Association d'Amitié Portugal-Sahara Occidental (AAPSO), l'Association Omunga (ACEP) d'Angola, l'Association portugaise pour la Coopération entre les Peuples (CEBRAPAZ), le Centre Brésilien de Solidarité des Peuples et de Lutte pour la Paix (CEAUP), Forum ONG Timor Oriental (FORDU), Appel JOINTE des ONG au Mozambique (OHI), Réseau des enfants du Mozambique, Tiniguena-Cette terre est à nous (Guinée-Bissau) UMAR.

Ces organisations de la société civile souhaitent "réaffirmer", à l'occasion du XIIIe Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la CPLP, dont les travaux ont débuté vendredi à Luanda, leurs "ferme soutien aux droits inaliénables du peuple du Sahara occidental, à commencer par leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance, si tel est leur choix librement exprimé".

"Nous sommes indignés que 46 ans se soient écoulés depuis que le Maroc a envahi et occupé le Sahara occidental par la force en 1975, et au mépris de toutes les résolutions des Nations Unies et de l'avis émis par la Cour internationale de La Haye, le référendum par lequel le peuple sahraoui pourrait décider de son avenir ne s'est pas tenu", ont dénoncé les organisations dans une déclaration.

Ces organisations sont "inspirés par un immense respect pour la manière déterminée et courageuse dont le peuple sahraoui a survécu et a continué à se battre pendant ces plus de quatre décennies, dans des conditions extrêmes : familles séparées, violations systématiques des droits de l'Homme, pillage des ressources naturelles du territoire".

Elles ont souligné dans le texte qu'elle n'acceptent pas "l'attachement d'une partie de la communauté internationale, et des Nations Unies, aux pratiques politiques, diplomatiques, économiques et sécuritaires du Maroc, puissance occupante d'un territoire acquis par la force, dont l'action de plus en plus agressive mérite d'être condamnée, en adoptant des mesures justes qui garantissent les droits du peuple sahraoui".

"Nous reconnaissons les gouvernements qui, conformément au principe d'autodétermination de tous les pays et peuples coloniaux, conformément à la résolution 1514 (XV) de 1960 de l'Assemblée générale des Nations Unies, ont manifesté leur soutien politique, diplomatique et économique aux demandes de la lutte du peuple du Sahara occidental et de son représentant légitime, le Front Polisario. En particulier, nous saluons les positions de l'Union africaine et exhortons tous ses membres à les respecter et à les inclure dans leur pratique", indiquent-telles.

En outre, ces organisations se réjouissent de "la prise de conscience progressive des organisations internationales, des entreprises, des institutions académiques et des citoyens qui rejettent la realpolitik à court terme, donnent la priorité aux droits des peuples sahraoui et marocain, dénoncent les atteintes constantes à la liberté d'information et d'association, abandonnent l'exploitation des ressources naturelles parce que leurs interlocuteurs ne sont pas légitimes, sont préoccupés par la discrimination et les inégalités endémiques et comprennent les dangers d'une grave déstabilisation régionale déjà sur le terrain".

Selon la même source, ces organisations veulent être "une partie de plus en plus active du mouvement de solidarité avec le peuple du Sahara Occidental". "Nous exigeons la justice dans les relations internationales, car c'est la base de la paix et du développement. Nous pensons qu'il est vital de mettre fin au processus inachevé de décolonisation du Sahara occidental et que le droit international indique une voie claire : dans le cas du Timor oriental, un référendum libre et équitable est organisé, sous la supervision de l'ONU. Laissons les Sahraouis choisir leur avenir", a-t-on conclu.

APS

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