Quelque 240 civils, dont 107 enfants, ont été tués dans les attaques menées par les rebelles du front de libération du peuple du Tigray (TPLF) contre l’Etat régional d’Afar, a indiqué lundi une source officielle éthiopienne.
"L'attaque menée par les terroriste du TPLF a visé des villes et des écoles de la zone de Kalikuma à Afar", rapporte l’agence de presse officielle éthiopienne ENA, notant que "malgré le cessez-le-feu humanitaire unilatéral décrété par le gouvernement fédéral, le groupe terroriste a poursuivi ses attaques provocatrices contre les régions voisines d'Amhara et d'Afar".
Vendredi, le gouvernement éthiopien a menacé de "mobiliser sa capacité totale de défense" après les attaques menées par les rebelles du TPLF contre les deux régions voisine du Tigray.
Le gouvernement fédéral "est poussé à mobiliser et déployer la capacité totale de défense de l'Etat si les ouvertures humanitaires pour une résolution pacifique du conflit restent sans réciprocité", a souligné le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.
La réaction des autorités éthiopiennes interviennent après des avancées des rebelles du TPLF dans la région voisine d’Amhara notamment dans la ville de Lalibela célèbre pour ses églises taillées dans le roc et classée par l'Unesco au patrimoine mondial Le gouvernement fédéral avait décrété, fin juin dernier, un cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel au Tigray et décidé de retirer ses troupes de la région après une présence de huit mois.
Début novembre 2020, l’armée fédérale éthiopienne avait mené une offensive contre les dissidents du TPLF, après avoir attaqué le Commandement Nord de l’armée éthiopienne et pris en otage plusieurs officiers supérieurs.
De hauts responsables du TPLF, dont un ancien chef de la diplomatie éthiopienne, avaient été tués lors d’opérations menées par l’armée et la police fédérales dans cette région, et plusieurs autres dirigeants et officiers supérieurs ont été arrêtés et déférés devant la justice.
En mai dernier, la Chambre des Représentants du peuple (Chambre basse du parlement éthiopien), avait approuvé à la majorité la désignation du TPLF comme "organisation terroriste".
APS