Mali : une cinquantaine de civils tués par des terroristes dans le nord du pays

Une cinquantaine de civils ont été tués dimanche dans le nord du Mali lors d'attaques imputées à des terroristes contre trois localités voisines et proches de la frontière avec le Niger, selon un bilan provisoire des autorités.

Un document de la préfecture locale indique que 51 personnes ont été tuées dans des attaques simultanées contre les villages de Karou, Ouatagouna et Daoutegeft, dans la région de Gao. Des maisons ont été saccagées et incendiées et du bétail emporté, ajoute le message.

Un précédent bilan a fait état de 40 morts.

"Les terroristes sont entrés dans les villages et ont massacré tout le monde", a déclaré un responsable sécuritaire. "A Karou, 20 civils ont été massacrés. A Ouatagouna, 14 civils ont été tués et dans le hameau de Daoutegeft, d'autres civils ont été massacrés", a énoncé un élu d'une des localités.

Les assaillants sont arrivés à moto et ont pris les villageois par surprise, a-t-il ajouté.

Un élu d'une quatrième localité a également rapporté une attaque contre son village.

Un détachement militaire a été dépêché sur place pour porter secours aux populations, a indiqué un responsable militaire.

Un responsable d'une ONG malienne a cependant souligné que les communications avec la zone, très isolée, étaient mauvaises.

La région, comme une partie du nord du Mali, a été largement coupée des réseaux ces derniers jours à cause d'attaques attribuées aux terroristes contre les infrastructures de télécommunications.

Le Mali, pays sahélien pauvre et enclavé, est pris dans la tourmente sécuritaire et politique depuis 2012.

Les 258 atteintes aux droits humains commises par les groupes armés et les milices communautaires au cours des six premiers mois de 2021 représentent déjà 88 % du total de toute l'année 2020, disait-il dans un communiqué.

Il ajoutait que la mission de l'ONU (Minusma) avait "recensé au moins 43 exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires commises par les Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) entre le 1er avril et le 30 juin 2021".

Le Mali reste sur deux coups d'Etat militaires en un an.

Le pouvoir dominé par les colonels a fait de la sécurité l'une de ses priorités, sans être parvenu à stopper la spirale.

Il s'est engagé à céder la place à des civils élus début 2022.

APS

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