Les prix du pétrole divergeaient, ce mardi, partagés entre de bonnes données chinoises, un signal positif sur la demande, et l'annonce la veille d'une baisse des prix de Saudi Aramco. Dans la matinée, le baril de Brent valait 72,44 dollars, à Londres. En hausse de 0,30% par rapport à la clôture de la veille.
La veille, les cours avaient reculé après l'annonce du géant saoudien Saudi Aramco, qui a abaissé ses prix à la vente d'un dollar pour ses clients asiatiques. Le premier exportateur mondial semble s'inquiéter d'une demande moins robuste que prévu, alors que la propagation du variant Delta du Covid-19 sabote la reprise économique en cours.
"La question est désormais de savoir combien de temps le variant Delta va peser sur les perspectives de la demande", explique Tamas Varga, analyste chez PVM. Il souligne qu'une bonne nouvelle inattendue peut redonner espoir au marché pétrolier: la Chine a connu en août un rebond surprise de ses exportations (+25,6% sur un an). Il s'agit du rythme de progression le plus rapide depuis février des ventes à l'étranger du géant asiatique, premier importateur mondial de brut.
Autre facteur de hausse pour le pétrole: "une partie importante de la production du Golfe du Mexique reste paralysée après le passage de l'ouragan Ida", complètent les analystes de Trifecta Consultants. Outre ces puits situés au large, des raffineries sur la côte ont également été empêchées de fonctionner.
"Ces perturbations causées par des conditions météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes aux Etats-Unis, et surtout dans le Golfe du Mexique", souligne M. Varga. "Les perturbations de l'offre, que ce soit pour le brut ou pour les produits raffinés, font désormais partie de la vie quotidienne", ajoute-t-il.
APS