Dans le numéro du 03 octobre de sa chronique Indice vert, Hamid Belkessam est revenu sur la Journée internationale de la non-violence, décrétée en hommage à Mahatma Gandhi. Un numéro qui fait exception par son traitement de la situation actuelle de ce celui qu’il baptise « Jeune apprenti en CDD de la politique. »
Pour le chroniqueur, « ce jeune apprenti de la politique se retrouve aussi drogué que l’un de ses prédécesseurs au sortir d’une rencontre avec l’un des grands de ce monde. Et lorsqu’il est drogué, lorsqu’il perd la boussole, ce jeune apprenti de la politique va jusqu’à confondre Canberra et Washington », ceci dit qu’il faut tout de suite dire que « lorsque ce jeune apprenti en CDD de la politique a peur des sondages, et bien la température et la pression montent jusqu’à lui faire perdre son latin d’abord, et son histoire ensuite. »
Revenant sur le sens du mot « haine » le chroniqueur a cité le dictionnaire de langue française qui rappelle : haine veut dire « sentiment violent qui pousse à vouloir du mal à quelqu’un et à se réjouir du mal qui lui arrive. » Quant aux Algériens ils « sont non violents, les Algériens aiment Gandhi. Les Algériens est le seul peuple à respirer le bonheur selon le résultat d’un sondage international effectué par l’indice HPI Happy Planet Index du bonheur mondial. L’Algérie classée en tête des pays arabes, que cela se retrouve aux travers de la gorge, du jeune apprenti en CDD de la politique qui fait les yeux doux en nostalgique de l’Algérie de papa. »
Selon le même chroniqueur, ces faits nous amènent à « parler d’histoire. Histoire avec grand H, comme Homme. Or, il se trouve que l’histoire de l’Algérie est écrite par le sang, le sang des Hommes qui ont largement vaincu d’autres hommes plus nombreux et mieux armés venus de l’hexagone, pays de ce jeune apprenti en CDD de la politique. Et puisque l’histoire s’écrit par les vainqueurs, ce jeune apprenti en CDD de la politique peut venir pour apprendre auprès des vainqueurs les bienfaits du colonialisme à travers l’histoire des enfumades des Ouled Ryah dans le Dahra, un siècle avant les fours des nazis. L’histoire des fours à chaux de Kherrata, l’histoire des irradiés de Hamoudia, l’histoire de la torture à domicile. »
Quant à demain, 4 octobre, poursuit le chroniqueur, « c’est la journée française des malvoyants et ce jeune apprenti en CDD de la politique doit voir la réalité autrement que par les ouillières de la haine. La haine des perdants. » « Ce jeune apprenti en CDD de la politique doit pouvoir enfin décrocher peut-être son CDI, il doit lire le magnifique ouvrage d’Henri Alleg La Question paru aux éditions de Minuit. Peut-être qu’après l’avoir lu, il retrouvera et la boussole et la lucidité pour un développement durable en politique postcoloniale », conclut-t-il en guise de conseil à son interlocuteur.