L’Algérie connaît actuellement une "augmentation considérable" de ses capacités en matière de transport en commun avec le lancement de projets de métro et de tramway dans les plus grandes villes du pays, dans le but de réduire les embouteillages et d'améliorer la circulation des personnes, indique une étude faite par le cabinet de conseil économique britannique Oxford Business Group (OBG) publiée sur son site web.
Concernant le métro, cette étude relève que le gouvernement poursuit ses investissements visant à accroître la capacité du réseau de transport en commun d’Alger, avec notamment la mise en service prévue pour cette fin d’année de deux nouveaux tronçons de métro.
Le premier partira de la station Hai El Badr (commune d’El Magharia) pour arriver à Aïn Naâdja, soit 3,6 km de voies supplémentaires, tandis que le second reliera Tafourah à la Place des Martyrs, précise OBG.
Viendra ensuite une extension de 9,5 km entre la banlieue d’El Harrach et l’aéroport Houari Boumediène, rappelle cette étude qui note que le projet devrait être entièrement achevé début 2020, tandis que sa station principale à l’aéroport ainsi que la ligne ferroviaire reliant Bab Ezzouar seront livrés d’ici mi-2018.
Le coût du chantier des neuf stations de la nouvelle ligne de l’aéroport est estimé à 9 milliards de dinars (67,5 millions d’euros).
Le réseau de métro de la capitale, qui compte 13 km de rails et 14 stations, est à l’heure actuelle "le deuxième plus grand d’Afrique" après celui du Caire (Egypte), souligne ce cabinet britannique.
Le réseau de métro, ajoute-t-il, devrait être trois fois plus étendu qu’à l’heure actuelle d’ici 2020 et s’étaler sur 40 km.
Le nombre d’usagers du métro d’Alger a connu une croissance constante, atteignant 100.000 passagers/jour en 2016, soit une hausse de 39% par rapport à 2014, note OBG.
L’entrée en service des deux nouvelles lignes devrait encore faire grimper ces chiffres avec une fréquentation prévue de 250.000 passagers/jour.
Abordant le transport par tramway, la même étude rappelle que la construction du premier de ce type de transport, dont le tracé s’étend sur 23 km à Alger, a nécessité quatre ans de travaux avant une mise en service de la ligne en 2011. Deux ans plus tard, Oran inaugurait une ligne de 18,7 km et Constantine achevait le chantier d’une ligne de 8,1 km.
Etant donné la popularité des transports en commun dans les villes algériennes, poursuit-elle, le nombre d’usagers par jour est estimé à 150.000 à Alger, 90.000 à Oran et 70.000 à Constantine.
L'Etat planche actuellement sur plusieurs autres projets de tramway, dont une extension de 9,6 km pour le réseau de Constantine, ainsi que la construction de deux nouveaux tramways à Ouargla et à Sétif, avance OBG.
"Le développement des transports en commun constitue une priorité stratégique pour le gouvernement étant donné l’urbanisation qui ne cesse de progresser, le nombre d’Algériens vivant dans des zones urbaines est passé de 52% en 1990 à 70% aujourd’hui", relève OBG en citant la Banque mondiale.