
A quelques instants de l’installation officielle du Conseil national des Droits de l’Homme, l’émission L’lnvité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce jeudi, M. Kamal Rezzag-Bara venu y commenter certaines des prérogatives dont cet organisme sera désormais doté.
Pour ce conseiller à la présidence de la république, la création de cette instance représente l’aboutissement d’un long processus, dont il rappelle qu’il est passé de la tragédie des années 90, marquée par la présence d’un l’Observatoire des Droits de l’Homme, qu’il a avait eu à présider à ce moment, à celle de la Concorde civile, puis de la Réconciliation nationale.
Après ces phases, ajoute-t-il, et dans une volonté d’instituer « une gouvernance plus participative et plus inclusive », la dernière révision constitutionnelle l’a étendue aux droits et libertés constitutionnelles en confiant à ce conseil des prérogatives conformes aux normes des Nations Unis.
Le Conseil national des Droits de l’Homme, assure-t-il, est un organisme indépendant, placé sous les auspices du chef de l’Etat en sa qualité de premier magistrat du pays. « C’est un organe indépendant », insiste-t-il, doté d’une complète autonomie, tant en ce qui concerne ses attributions que son fonctionnement.
Il précise, encore, que le champ d’intervention du CNDH est très large, en ce sens qu’il possède un droit d’auto-saisine lui permettant d’émettre, « de sa propre initiative » ou « sur demande du gouvernement ou du Parlement », des avis, des recommandations ou propositions sur les Droits de l’Homme.
M. Rezzag-Bara signale que ce conseil, disposant d’un mandat de médiation et de visite des lieux de détention et habilité, aussi, à procéder à des investigations va, une fois installé, jouer un rôle de « sentinelle » en matière de respect des Droits de l’Homme.
Aux cotés des autres groupements nationaux et étrangers chargés de la protection des Droits de l’Homme, l’intervenant indique que cette structure, « un organe consultatif » précise-t-il, transmet aux autorités, « en particulier judiciaires » ses observations, ses constatations et ses recommandations, afin que le pouvoir exécutif ou judiciaires « prennent les mesures préventives et répressives qui conviennent ».